Le Parisien : Mika en interview vidéo

Le chanteur sort ce mercredi 11 juin un nouveau single, « Boum, Boum, Boum », une réponse festive et sexy aux manifestants contre le mariage gay.

Il retrouve la France… et son poulain. De passage à Paris pour deux jours, Mika chantait hier soir au Zénith lors de l’enregistrement de l’émission de « la Chanson de l’année » de TF1 — une reprise de « la Seine » de M et Vanessa Paradis — en duo avec Kendji, son talent gagnant de « The Voice ». Mais le chanteur britannico-libanais était surtout là pour lancer son nouveau single en français, « Boum, Boum, Boum », qui sort aujourd’hui avant un 4e album prévu en novembre. Une chanson légère et engagée, sexy et débridée, gaie et gay. Un couple s’y envoie en l’air où il veut, quand il veut. Peut-être un tube de l’été. Explications avec un Mika toujours aussi pétillant.

Mika-Parisien-Boum

Comment est née cette nouvelle chanson ?
J’étais avec Doriand, avec qui j’écris mes chansons en français (NDLR : comme son tube « Elle me dit »). On dînait dans un restaurant très chic du XVIe, près de la fenêtre. Et dans l’immeuble d’à côté, je vois un mec en train de se préparer, se regarder dans la glace, puis enlever son caleçon ! La femme avec qui il était ferme finalement le rideau. J’ai dit : « Ils vont faire Boum, Boum, Boum. » Et c’était parti. On a écrit la chanson sur la nappe, partout dans tous les sens, avec une bouteille de vin rouge.

Ce n’est pas anodin de faire une chanson débridée en tant qu’homosexuel après le débat sur le mariage gay.
Bien sûr. Je veux susciter de la tolérance avec une chanson pleine de joie. Ce débat assez violent m’a surpris. Mais ça prend du temps de faire comprendre que ni la tradition des familles ni les enfants ne sont en danger.

Est-ce une réponse aux manifestations contre le mariage pour tous ?
Oui. Je me suis impliqué dans ce débat à l’époque. J’ai fait un concert pour le mariage gay, et j’étais pendant quelques heures la tête d’affiche de ce combat. Et j’ai même vécu une très mauvaise expérience dans un restaurant où je mangeais avec ma famille. Il y avait des gens à une table à côté qui disaient des choses méchantes, horribles, agressives sur les homosexuels, sur moi. Les responsables du restaurant ont fini par mettre mes chansons si fort dans la salle que l’on ne pouvait plus parler. Alors, cette chanson est liée à tout cela, mais parle aussi de l’amour en général.

Voulez-vous vous marier avec votre compagnon ?
La cérémonie, la fête, ma grand-mère qui me lance du riz ? Pas maintenant. Ce n’est pas essentiel. Mais je veux avoir le droit de protéger la personne que j’aime, l’accompagner à l’hôpital. C’est une forme d’union. On est ensemble depuis très longtemps. On est discrets, mais on ne se cache pas non plus.

Vous vous êtes retrouvés tous les deux à la une de « Voici » il y a quelques semaines…
Ce n’était pas négatif. Moi, je suis quelqu’un de public. Je suis dans une émission de télé à Paris. On est un couple qui se promène. C’est très banal, très normal, et pas du tout sensationnaliste. Il y a sept ans, au début de ma carrière, ça aurait été écrit de la même manière.

Vous voulez des enfants ?
Je ne sais pas. Ma sœur vient d’en avoir un et, franchement, c’est pénible (rires). Je lui ai même offert comme cadeau une nounou pour qu’elle puisse se reposer un peu !

Où en êtes-vous de l’album ?
Je suis en train d’enregistrer à Londres et à Los Angeles. Il y a trois chansons en français, mais qui ne seront pas uniquement pour le marché hexagonal. Elles seront aussi dans mon disque aux Etats-Unis. Parce que maintenant, ça fait partie de moi.

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SourceLe Parisien