Interview « Aufeminin.com » – Mika, parrain du Téléthon 2024 : « J’ai lancé un défi à ma famille »

Mika prend le relais de son ami Vianney pour devenir le parrain du Téléthon 2024, qui se déroulera les 29 et 30 novembre. En partenariat avec France Télévisions, cet événement mettra en lumière les avancées de la recherche et les témoignages de familles touchées par des maladies rares afin de récolter des fonds. Voici comment le chanteur aborde ce rôle, qu’il prend très au sérieux.

Après Vianney, le chanteur Mika sera le parrain du Téléthon 2024, qui se déroulera les 29 et 30 novembre. Aux côtés des équipes de France Télévisions, et notamment de Sophie Davant et Nagui, il incarnera le combat des familles pour soutenir la recherche sur les maladies rares. Cette édition mettra en lumière des avancées majeures, comme les thérapies géniques ayant permis des progrès pour certains enfants, tout en rappelant que de nombreux patients attendent encore des traitements.

Les 30 heures d’émissions incluront des reportages et témoignages depuis plusieurs villes en France, montrant la mobilisation des bénévoles et des familles. Ce soutien collectif reste crucial pour intensifier la recherche. A l’occasion de la conférence de presse du Téléthon, Mika a répondu à nos questions sur son rôle de parrain, qu’il prend très à cœur.

Pourquoi avoir accepté d’être le parrain du Téléthon ?

C’est pour toutes ces personnes, partout en France qui accomplissent des petits gestes qui vont finir par créer une immense dynamique, se transformer en actions significatives, changer des vies et façonner l’avenir de familles. Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin d’exemples qui nous rendent fiers, comme le Téléthon. C’est une initiative de recherche française qui a un impact à l’échelle mondiale, car nous formons une grande communauté internationale. Cela me touche en plein cœur et suscite de l’espoir. Ce qu’ils ont réalisé à l’origine aux États-Unis était colossal, et je pense que celui-ci, ici en France, est culturellement bien plus ancré. Le Téléthon, c’est vraiment un événement populaire, d’ailleurs, je n’ai eu aucun mal à convaincre des artistes de donner de leur temps pour cette cause. C’est un anti-snobisme radical. Et je suis tellement fier d’en faire partie.

Ce n’est pas la premières fois que vous vous engagez… D’où vous vient cette volonté de mettre votre célébrité au service d’une grande cause ?

M’engager pour le Téléthon et d’autres causes, c’est se rappeler que nous tous, humains, nous sommes connectés. Et cette communauté transcende les frontières. Cette idée d’universalisme est très ancrée dans ma famille. D’ailleurs, je leur ai lancé un défi pour le Téléthon. Je les ai appelés pour imaginer une sorte de compétition, entre mon frère, mes soeurs et même mon père. Je voulais qu’ils proposent tous une action et on voit qui va récolter le plus de dons. Toute la famille s’investit, même mon petit neveu qui a 10 ans se lance, il fait de la musique. Ma soeur, elle, fait les gâteaux les plus délicieux de sa ville. Mon père en revanche, je pense que ça va être un désastre total (rires).

En parlant de famille, comment avez-vous vécu votre rencontre avec les ambassadeurs du Téléthon ?

Je crois qu’il ne faut pas se blinder et accepter ses émotions. Ces personnes sont en train de raconter leur situation et quand on est vraiment dans le moment avec eux, on voit des émotions qui ne sont pas du tout de la tristesse, on voit le feu derrière leurs yeux. Félicie, par exemple, elle est tellement drôle. Elle est adolescente, en fauteuil roulant et n’a à l’heure actuelle pas de traitement. Pourtant, elle a fait toutes les visites avec moi jusqu’à 18h30. Elle ne voulait pas rentrer. C’est un exemple qui montre vraiment la puissance d’être connecté avec le monde autour de nous. Quand on observe cette ténacité, on ne peut pas s’écrouler même si certaines histoires sont très dures.

Quel parrain souhaitez-vous être pour le Téléthon ?

Pour ma part, je n’ai pas l’intention de révolutionner l’événement, car ce n’est pas mon rôle et ce n’est pas nécessaire. Il y a un véritable langage propre au Téléthon qu’il faut respecter. Notre mission est de servir les familles et les chercheurs. Nous sommes là pour soutenir toutes les personnes à travers la France qui ont consacré des mois à des projets parfois très difficiles, avec des efforts physiques importants, voire des actions volontairement farfelues. Notre objectif est de raconter leur histoire. Ce n’est pas une question d’esthétique, mais un véritable exercice humain et émotionnel. En revanche, un peu à la Jerry Lewis, je veux me donner corps et âme, être sur tous les fronts pendant les 30 heures de direct. Je serai présent de Télématin à Twitch, même si je ne pensais jamais entendre ces deux mots dans la même phrase (Rires).

Vianney était parrain l’année dernière, comment s’est fait le passage de relais ?

L’an dernier, nous étions en plein tournage de The Voice avec Vianney pendant la préparation du Téléthon, donc j’ai pu observer de près que c’était intense. Pour cette édition, comme le veut la tradition, c’est l’ancien parrain qui vient officiellement remettre le compteur à zéro. Mais cette année, on lance le bal d’une manière un peu différente avec cette idée de communauté, même entre les parrains précédents. Je ne vous en dirai pas plus.

Ressentez-vous une pression par rapport aux dons ?

Au départ, nous ne réalisons pas à quel point cette pression sera présente. Mais lorsque nous rencontrons les familles, que nous visitons le Généthon, le centre de recherche, que nous entendons des chercheurs dire : « Voici ce que nous avons accompli cette année et voici ce dont j’ai besoin pour continuer à travailler et avancer », alors oui, à ce moment-là, l’envie d’obtenir toujours plus de dons se fait sentir. Mais il est aussi important de reconnaître que ce n’est pas une période facile pour beaucoup de personnes, avec l’inflation. C’est pourquoi je tiens à répéter qu’il n’existe pas de petits dons. Plein de petits dons, c’est mieux que tout.

Source : Aufeminin.com