Le concert Symphonique de Mika à Côme (Italie) sortira en DVD

Pris dans le tourbillon d’une autre de ces journées folles dont il a le secret, Mika a pris 15 minutes de son temps, hier, pour causer avec La Presse de son album symphonique enregistré en concert avec l’OSM l’hiver dernier. Une très courte pause entre les enregistrements des émissions TheX Factor, en Italie, et The Voice, en France, et un peu de promotion en Europe pour le lancement de son disque symphonique made in Montréal, qui est dans les bacs ce matin.

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Mika nous l’a déjà dit: les trois concerts qu’il a donnés avec l’OSM et son chef Simon Leclerc à la Maison symphonique, en février, ont été l’une des plus belles expériences de sa vie professionnelle et personnelle.

Après avoir passé des heures à écouter les enregistrements desdits concerts, il garde un souvenir encore plus émerveillé de cet orchestre magnifique et de la Maison symphonique, cet écrin qui les a accueillis.

«On a enregistré les trois concerts, mais on a surtout choisi des chansons du premier des trois. Pas nécessairement parce que c’était le meilleur, mais parce qu’il y avait une qualité d’émotion particulière ce soir-là.»

Dans son métier, ajoute-t-il, on enregistre et on corrige en studio, mais on a rarement l’occasion de graver un disque comme celui-là, avec toutes les imperfections que suppose un enregistrement en direct. «Dans la vie, aussi bien dans la musique que dans le sexe, c’est meilleur quand il y a des imperfections», dit-il en rigolant.

Oui, acquiesce-t-il, cet album symphonique a dans ses orchestrations une qualité cinématographique: «Quand on préparait les arrangements avec Simon, j’avais en tête des images très précises que je partageais avec lui.»

Ces concerts montréalais représentaient également un beau défi pour le chanteur dont la formation classique se manifeste notamment quand il chante Over My Shoulder de sa voix de tête. Mais pour Mika, l’essentiel est ailleurs: «En préparant ces concerts, je voulais d’abord briser des barrières, que ce ne soit plus de la pop ou du classique, mais de la musique tout court.»

Un DVD à venir

C’est d’ailleurs ce qu’il avait à l’esprit quand il a conçu à Montréal son troisième album, The Origin of Love, dont les chansons se prêtent peut-être mieux que les autres au traitement symphonique, estime-t-il. Mika aurait pu citer en exemple la majestueuse Underwater, mais il parle plutôt d’Overrated, qui n’a pas pourtant été retenue sur l’album avec l’OSM.

«Oh! c’est vrai, elle va être sur le DVD», ajoute-t-il aussitôt.

Le DVD en question, nous apprend-il, a été tourné le mois dernier par la télé de Sky au Teatro Sociale de Côme, en Italie, avec la complicité de Simon Leclerc et d’un orchestre italien.

L’association avec Sky a permis de financer le tournage de ce concert symphonique, mais Mika a dû convaincre d’autres investisseurs pour rendre la chose possible. Ce DVD devrait paraître l’an prochain, une fois que Sky aura diffusé le concert.

«On a d’abord fait, avec Simon, un concert secret avec un petit orchestre dans un jardin à Rome, pour Valentino, puis on s’est dit qu’on pourrait tourner un DVD, ce qu’on a pu faire à Côme. À Montréal, on voulait se concentrer sur la musique et non pas avoir 40 caméras qui se promènent partout.»

L’aventure symphonique de Mika et de Simon Leclerc va se poursuivre, confirme le chanteur.

«Oui, on va faire d’autres concerts dont je ne peux pas parler. Mais ça ne se fera pas au Canada, ni en France ou en Italie…»

Et si ça se faisait au Japon ou en Corée, où Mika doit retourner chanter bientôt et qui sont les deux seuls pays, outre le Canada, où l’album avec l’OSM est vendu tel quel? Parce qu’ailleurs dans le monde, le disque de Mika et l’OSM fait partie d’un coffret comprenant également son dernier album studio, No Place in Heaven.

«Des albums symphoniques, il ne s’en fait plus, explique Mika. Or, je fais affaire avec une maison de disques qui a jugé que c’était mieux de profiter de la période des Fêtes pour lancer un digipak dans lequel on trouverait également le CD symphonique.»

Mika n’a pas de concert, pop ou symphonique, prévu au Québec dans un avenir prochain. «Invitez-moi!», lance-t-il en pouffant de rire.

En tout cas, la proposition spontanée que lui a faite André Ménard d’être le programmateur invité d’une série au Festival de jazz n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd: «Je lui ai écrit et j’attends sa réponse.»

Source : LaPresse.ca