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Vidéo : L’invit.live – Retrouvez le live de Mika pour le lancement de son nouvel album I E.LECLERC

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Vidéo : Interview « Franceinfo » – Mika : « La créativité permet de garder l’espoir »

Tous les jours, une personnalité s’invite dans le monde d’Élodie Suigo. Ce vendredi 01 décembre 2023, l’auteur, compositeur et interprète, Mika. Il sort son sixième album : « Que ta tête fleurisse toujours » et prépare une tournée qui débutera en mars prochain.

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Article « Le Figaro » : Mika, chanteur polyglotte, de retour avec un nouvel album

PORTRAIT - À 40 ans, la pop star sort son premier album en langue française. Une réussite de plus à porter à son crédit.

Mika vient d’avoir 40 ans mais il en paraît au moins dix de moins. Le temps ne semble pas avoir d’emprise sur cette pop star étincelante, qui a réintroduit le glamour et les refrains acidulés dans la musique anglo-saxonne. Il lui aura fallu atteindre cet âge symbolique pour sortir son tout premier album en français. «C’est à la fois une envie et un défi. Je me suis aperçu, il y a quelques années, que lorsque j’accepte de me lancer dans un projet sans savoir comment le réussir, ça me provoque une instabilité qui me réveille et me stimule», explique-t-il. Une sorte de bain de jouvence pour cet amoureux des langues qui n’aime rien tant que se remettre en question. «J’aime toujours apprendre de nouvelles langues: cela me donne l’impression que mon cerveau se réveille d’une autre manière.»

Le chanteur aurait pu faire comme tant d’autres, aller à la pêche aux auteurs pour qu’ils lui confectionnent des textes sur mesure. Il a préféré s’impliquer corps et âme dans l’écriture, ne lâchant pas son principal collaborateur, Doriand, d’une semelle. «Il me fallait trouver une manière de retrouver mes réflexes anglais dans la langue française quand j’étais en train d’écrire. Ce n’était pas facile pour Doriand, on a pas mal clashé», raconte le chanteur.

À l’arrivée, le disque montre une autre facette d’un artiste dont on pensait avoir fait le tour, et lui confère une profondeur nouvelle. «Je voulais avoir un bon accent évidemment, mais sans trop gommer ma personnalité», confie-t-il. Sur le disque, il rend hommage à Jane Birkin, qui avait érigé son accent anglais au rang de signature artistique. Comme elle, Mika sait que ce choix assumé est un gage d’authenticité. La sienne ressort de manière encore plus vive sur ce disque, peut-être parce qu’elle est frappée du sceau de l’authenticité.

Mika est l’ennemi déclaré du snobisme. Toute sa carrière ressemble à une croisade contre ce réflexe de classe qui pollue trop souvent l’approche de la musique. «Je suis resté fidèle à l’esprit créatif qui m’animait à l’adolescence, lâche-t-il. Je pense que tout est possible, qu’il n’y a ni barrière ni frontière.» Au-delà de son parcours musical, toute sa vie peut-être abordée à l’aune de cette déclaration d’intention. «Il faut assumer de porter de la couleur dans une soirée où tout le monde est vêtu de noir» résume-t-il avec un joli sens de la formule. Né à Beyrouth dans les années 1980, de nationalité américaine, homosexuel, Mika est une publicité pour le vivre-ensemble, un plaidoyer vivant pour la tolérance et l’ouverture d’esprit. Un hymne à la résilience, aussi, un peu comme l’un de ses modèles avoués, Elton John, qui fut rejeté et moqué à l’adolescence avant de devenir une pop star flamboyante et outrancière.

Homme de réseaux

«Le succès peut créer une bulle de protection à l’intérieur de laquelle l’air est plus respirable», dit-il, pas dupe. Infatigable étudiant de la vie, ce polyglotte (il parle anglais, français, italien et espagnol) est en train d’apprendre le grec et aimerait reprendre l’étude de la langue arabe. «Il y a moins de locuteurs autour de moi depuis la mort de ma mère. Toutes ses copines lui parlaient dans cette langue.» Mais le jeune quadragénaire continue de rêver en anglais, la langue de son éducation scolaire. «Ma mère était née de père syrien et de mère libanaise et parlait l’arabe, qui est devenu ma langue refuge. Quand on s’est déplacés, à Londres, c’est devenu le français. Voilà pourquoi je ne l’ai jamais perdu. Mes parents sont restés ensemble près de quarante ans. On a appris à être très ouverts aux cultures autour de nous.» Mika en a tiré un côté lumineux et extrêmement séduisant. Il est du genre à faire l’unanimité autour de lui. «Je ne me suis jamais vraiment posé la question» affirme-t-il pourtant. Homme de réseaux, Mika déplore la disparition de lieux de convivialité entre artistes. «On a perdu la culture des clubs où les artistes se croisent, les restaurants où l’on se rencontre.»

Son nouvel album permet à Mika d’afficher une personnalité moins lisse que ce qu’on a longtemps pu percevoir de lui. «Mon côté Wasp (White Anglo-Saxon Protestant, NDLR) s’amuse-t-il. J’ai dû me libérer un peu de ça.» Victime de harcèlement scolaire dans sa jeunesse, Mika n’hésite pas à prendre la parole sur un sujet qui concerne toujours particulièrement la société française actuelle. «J’ai subi cela de l’âge de 8 à 17 ans. C’était long. Les conséquences sont énormes quand ça se passe et il faut absolument faire quelque chose. Il faudrait que les gens de pouvoir disent publiquement qu’ils n’en ont pas fait assez. Quand les parents d’un enfant écrivent plusieurs fois à l’école ou à la région et que tout le monde s’en fiche, l’enfant est en danger de mort. Le grand problème, c’est avoir honte de parler de ce qui se passe: cela provoque comme un cycle où on s’enferme et on se retrouve de plus en plus isolé. Il faut casser ce cycle. Je me suis retrouvé dans des situations où j’avais des problèmes avec un prof en particulier, une femme qui faisait des choses hallucinantes. Des humiliations. Et il n’existait aucune procédure pour aider l’enfant que j’étais. Par chance, j’avais une famille forte, qui m’a retiré de cette école. Je n’écrivais plus, je ne lisais plus. Ma mère m’a permis de me reconstruire en me faisant étudier la musique. L’empathie et la curiosité, sont les deux secrets du bonheur.»

Source : Le Figaro



Interview « Vanity Fair » : Mika, engagé poétique

Mika sort ce 1er décembre « Que ta tête fleurisse toujours », un premier album tout en français : l’occasion, autour de douze titres pop et intimistes, d’évoquer les identités multiples, la poésie de Jane Birkin et la construction d’une formidable et étonnante maison mentale.

Mika n’est jamais là où vous pensez le trouver. En cette fin d’automne, nous l’avons retrouvé à Paris à l’occasion de la sortie de « Que ta tête fleurisse toujours », un sixième album entièrement écrit et chanté… en français. Le caméléon multi-talents, capable d’animer une émission de télévision grand public comme de subjuguer la Philharmonie de Paris avec une version symphonique de ses plus grands succès, est une star non seulement dans l’Hexagone, mais aussi en Italie, en Amérique et au Royaume-Uni. À la veille de la sortie de cet opus aussi pop que sensible, c’est du côté de la place de la Concorde, miraculeusement baignée de soleil, que l’on retrouve un jeune homme de 40 ans en costume de velours clair, grand sensible à l’œil espiègle, capable aussi bien d’évoquer le maelström lumineux et revendiqué de ses identités plurielles que la disparition des êtres chers, les injonctions contradictoires de la société de consommation et la construction, tout en intimité, de ce qu’il appelle une maison « à soi ». Au tempo dansant d’une Calypso apocalyptique, récit d’une rencontre automnale, à l’heure où le chanteur finalise sa tournée européenne du mois de mars 2024.

À l’heure où sort cet album entièrement en français, on se demande quel Mika nous rencontrons ici : le Mika français, l’amoureux de l’Italie, le Mika américain, le Mika libanais…? Vous chantez d’ailleurs toutes ces identités dans la chanson « Passager »…

Vous savez, ici, je suis français, aux États-Unis, je suis anglais, et en Angleterre, on me dit américain… Dans la presse britannique, on a longtemps écrit que j’étais trop « expressif » pour les Anglais. Le Telegraph disait que j’était trop « latin ». Et je ne parle pas des commentaires homophobes qui ont continué… Aujourd’hui, heureusement, ça a changé. À un moment, je me suis dit que ces commentaires étaient peut-être des compliments méchamment écrits. Et n’oubliez pas mon côté italien : il n’y a qu’en Italie qu’existe cette façon de se réunir, de se retrouver entre gens différents et de passer des moments formidables, même si l’on s’engueule. Mais l’Italie est arrivée plus tard : longtemps, j’ai pu chanter du Scarlatti tout en étant incapable de commander un café.

Ce mélange d’identités , d’histoires, d’origines en dit beaucoup sur vous mais aussi sur l’époque…

J’ai toujours connu ça : cette incapacité à être placé, à être situé quelque part, précisément. Ça vient beaucoup de ma famille. Ma mère était d’origine libano-syrienne, tout en étant née à New York. Son père venait de Damas, il avait 60 ans, et sa mère, qui parlait à peine anglais, était beaucoup plus jeune. Quant à mon père, c’est un Américain, mais né à Jérusalem, qui a vécu au Caire, et pour qui le Moyen-Orient aura été un des grands amours de sa vie. Mon père et ma mère se sont croisés à un cocktail. Ils se sont retrouvés plus tard, dans un café, mon père a déclaré sa flamme… et il se sont mariés.

Il y a quelque chose de terriblement romanesque dans toutes ces histoires.

Disons que ce sont plein de facettes différentes, et que certaines rencontres, certaines situations sont le résultat d’un instant, d’une étincelle, d’un KO… Ça peut être poétique, et dangereux aussi. Mais aujourd’hui, si les gens se demandent ce que je suis et ce que je représente, je trouve ça fabuleux.

Parce que tout relève du mystère?

Je suis habité par cette idée que l’on naît d’abord d’une transmission de cultures, même avant de les vivre véritablement. Ça vous marque irrémédiablement. C’est quelque chose que l’on retrouve dans des livres d’immigrés, des livres de deuxième génération, dans Tout est illuminé de Jonathan Safran Foer : la transmission du déracinement. Moi, la musique m’a permis de réunir et de transformer ces choses un peu différentes et de me construire une maison. Une maison comme une idée : mentale. On ne peut pas me l’enlever, les huissiers ne viendront pas frapper à la porte de cette maison mentale.

Qu’est ce que vous appelez votre maison mentale?

On a vécu beaucoup de choix radicaux dans ma famille. Quand j’en étais à mon troisième album, j’avais une carrière en France, aux États-Unis, je voyageais toujours en Asie, en Italie. Je vivais à Londres, et j’étais tellement obsédé par cette idée d’une maison à moi que je m’étais installé dans un studio, en dessous de chez ma mère, pour mettre de l’argent de côté et acheter quelque chose. C’est ce que j’ai fait. Voilà : pour la première fois, j’avais ma maison. Mais le problème, c’est que je ne suis pas ma mère, je ne suis pas mon père. Il n’y avait pas la vieille dame libanaise toujours installée sur la troisième marche de l’entrée, qui a fini par vivre chez nous jusqu’à sa mort à 98 ans. Ni Brinker, la première personne que nous ayons rencontrée dans le hall, et qui dormait chez nous alors qu’il faisait ses études et ratait ses examens, et qui me disait, quand je m’énervais avec mes sœurs : « Relax, take it easy… » J’ai réalisé que j’avais acheté des murs parce que ça me rassurait. Mais je me suis rendu compte que ce n’était pas les murs l’important, mais la culture dans les murs, même quand ils ne vous appartiennent pas, et la chaleur humaine que vous y créez.

Qu’est ce-que cela a changé en vous?

Je me suis dit : il faut se mettre en marche et créer à mon tour une troupe, comme celle que mes parents ont créée. Je me suis dit : j’y vais. J’ai arrêté de faire semblant, de penser que les voyages n’étaient que les tournées. J’ai amélioré ma connaissance des langues, j’ai rencontré des artistes, des auteurs… À Milan, au moment où mon italien me le permettait, je me suis retrouvé avec un standing lunch engagement chaque jeudi, pendant deux ans, avec l’écrivain Dario Fo, que j’avais étudié à l’école… J’ai fait la même chose partout, j’ai voyagé, et cette troupe a commencé à se former. Même à la télé : j’apporte mon propre monde, mes tenues sur mesure. Les perles de Valentino, les chaussures à message de chez Christian Louboutin, ça a été une façon de construire ma maison, mais sans les murs de mon enfance.

Vous êtes devenu « adulte »?

Oui, en tout cas selon ma mère qui s’en est rendu compte. Elle m’a dit : « Ne fais pas ton trou du c…, si tu penses que tu peux prendre tout ce que je t’ai apporté et me laisser moisir à la maison, va te faire f… Je viens. » Et elle est venue. Tout le monde connaissait ma mère, et même simplement l’idée de ma mère, qui n’était plus cette femme qui me conduisait en Toyota de mes 8 à 15 ans pour aller chanter. Et puis l’urgence et la joie du chaos étaient revenues dans ma vie depuis le premier album, avec ces différentes cultures qui ont pris chacune leur place sans avoir à s’excuser. Bien sûr, il y a une partie de moi qui est française, une italienne, une américaine, une libanaise… est-ce que tout doit se mélanger pour autant ? Non, pas nécessairement.

C’est un album entièrement en français : qu’est-ce que cela signifie pour vous aujourd’hui?

C’est le bon moment. Une manière ouverte et candide, si vous le voulez, de dire que le français a sa part dans mon identité concrète pour le reste de ma vie, et que j’en suis fier. Même si je sais que c’était un risque. Ma palette d’écriture est plus limitée, je parle le français beaucoup mieux que je l’écris. Mais bizarrement, dans cette palette réduite, je suis allé plus vite à l’essentiel. Ça a renforcé une qualité pop anglo-saxonne : des mots simples pour exprimer des situations complexes et très larges.

Vous rendez hommage à Jane Birkin, qui a été aussi un extraordinaire cocktail d’identités…

C’est amusant, la manière dont les Anglais ont en quelque sorte réclamé Jane Birkin. Après tout, c’est la chose la plus chic au monde que de s’approprier Jane Birkin. Pour moi, les gens peuvent disparaître, l’idée reste. Jane Birkin, c’est l’érosion des frontières entre deux cultures, pas seulement française et anglaise, mais aussi le haut et le bas, la pudeur et le côté dévêtu, l’intellectuel et le populaire. Je trouve que c’est l’exemple parfait de la responsabilité idéale de chaque artiste : s’engager poétiquement, à 100 %. Pour moi, c’est une envie qui se développe toujours plus et surtout, une ambition.

Qu’y a-t-il de britannique dans cet album?

Une attention très anglaise aux détails. Je l’ai pensé comme un soleil, je voulais de la chaleur même dans des moments qui évoquent la mort, par exemple dans C’est la vie. Cet album, c’est une bulle, on peut y rentrer, l’écouter seul : c’est une succession de petites histoires reliées entre elles par la musique. Il y a cette idée de la connexion, de l’accessibilité, de la profondeur.

Comment l’avez-vous conçu?

Je voulais l’écrire d’une manière très précise. Et pour cela, je me suis entouré de deux personnes : Doriand, qui a beaucoup d’expérience (il a écrit pour Lio, Polnareff, Bashung… ndlr) et Carla De Coignac, qui a 22 ans, qui est bluffante, à la fois touchante et tough. C’est un énorme contraste entre les deux, et je voulais ce clash. Il y a aussi d’autres compositeurs, Renaud Rebillaud, qui m’exprimait vraiment une envie de faire de la pop à ADN anglo-saxon, Valentin Marceau… C’est un petit comité. On a enregistré une grande partie en Toscane. Et je peux vous dire qu’une partie de l’équipe italienne chante désormais en français depuis un an.

À l’heure du streaming, que représente la réalisation d’un album entier?

C’est la chose qui me torture le plus. L’idée de tout livrer, de le finir, de tout soigner, c’est dur, et je crois que je suis probablement dur avec les autres. Mais tout est super important : chapitrer mon travail et ne pas être trop guidé par un vent numérique. Le vent numérique, il vous déstabilise et vous emmène loin de l’idée sur laquelle vous devez vous concentrer, votre vision artistique. Quand je parle de vent, je pense aux streams : une chanson par ci, par là. Qui peuvent réserver des bonnes surprises : mes plus gros chiffres sont arrivés d’une manière inattendue, de Big Girl aux États-Unis à Popular Song au Royaume-Uni – une chanson que la maison de disques ne voulait pas sortir. Donc l’album est important pour me concentrer et pour me lancer des défis. Je ne suis pas écrivain comme ceux qui écrivent des livres – et je trouve ça impossible qu’un jour on puisse ne plus écrire de livres…

Vous aimez les objets, et l’album est aussi un objet physique…

Il sort en vinyle et en CD avec une utilisation minimale du plastique. Si l’objet est beau, s’il dure, ça vaut le coup.

Y a-t-il des chanteurs français qui vous ont marqué?

Je suis obsédé par Françoise Hardy. Elle le sait. Et qu’elle le sache, gentiment, c’est l’une des plus belles choses de ma vie. Mais il y a aussi Barbara, Georges Moustaki, Colette Magny que peu de gens connaissent. Et Trenet, et Brassens avec ses gorilles et ses bancs publics qui m’évoquaient Tintin. Il y a chez eux une certaine irrévérence, une manière de s’engager qui a marqué ma manière de voir la chanson française – et on retrouve ça, aussi, chez Orelsan. Ce qui est plus dur, aujourd’hui, c’est que les communautés d’artistes se sont un peu dissipées, c’est souvent chacun son clan : j’aimerais qu’on soit plus réunis.

Si vous fêtez la sortie de l’album…

C’est moi qui cuisine, qui choisis les fleurs, et de très bons vins. Tout sera basé sur la couleur, les mélanges : un plat italien avec des épices, des teintes, des acidités du Liban dessus. Des plats traditionnels français auxquels on rajoute des herbes, des couleurs… Dans la cuisine que j’aime, il y a toujours de la couleur, du parfum, et quelque chose qui croque. Et bien sûr du très bon vin, français ou du nord de l’Italie.

Source : Vanity Fair



Interview « Le Progrès » – Mika sort un album tout en français : « Ce projet dévoile une nouvelle partie de mon identité »

Son enfance déracinée, le harcèlement scolaire dont il a été victime, le décès de sa mère… Mika a accepté de se livrer au cours d’un entretien, à l’occasion de la sortie ce vendredi de son nouvel album intitulé Que ta tête fleurisse toujours. Le chanteur star de 40 ans sera par ailleurs l’invité du prime de la Star Academy, samedi soir sur TF1.

Vous sortez un nouvel album ce vendredi, que pouvez-vous nous en dire ?

« C’est un nouveau terrain de jeu pour moi. C’est un album qui m’a tellement plu dans le processus d’écriture et de production que je ne voulais pas le finir, je ne voulais pas sortir de la bulle dans laquelle il m’a plongé pendant ces deux dernières années. »

Cette bulle que vous évoquez, c’est aussi une bulle d’oxygène nécessaire à votre créativité ?

« C’est exactement ça. Souvent quand on parle de bulle, ça a une connotation négative mais pour moi non. Quand je rentre dans cette bulle, ça me nourrit, ça me donne de l’oxygène et de la matière sur laquelle je pourrai m’appuyer dans les années à venir. »

C’est votre premier album exclusivement écrit en français. Pourquoi ?

« C’est quelque chose que je voulais faire depuis très longtemps. Je me suis enfin senti prêt à le faire et à défendre ce choix. Ce n’est pas évident car je suis considéré par beaucoup comme un artiste anglo-saxon. Réaliser un projet 100 % francophone dévoile une nouvelle partie de mon identité à mes fans, ça leur permettra de mieux me connaître. »

Vous vivez où actuellement ?

« (Rires) Je suis basé entre les États-Unis, l’Angleterre, l’Italie et le reste du temps je suis en voyage ou en tournée. Mon décor change beaucoup mais ma musique m’accompagne où que j’aille, c’est elle mon cadre. Ma maison je la transporte. »

Samedi soir, vous serez l’invité du prime de la Star Academy, vous serez également jury dans l’édition 2024 de The Voice… C’est le grand retour de Mika ?

« Oui ! Mais je n’étais pas complètement absent non plus. J’ai réalisé des projets un peu plus pointus, de niche, moins exposés, comme des bandes originales de films ou encore des projets philharmoniques. Pour moi, c’est primordial de profiter des moments d’accalmie médiatique pour prendre le temps et le risque de me positionner sur des projets plus profonds, moins commerciaux. Cet équilibre m’aide à me ressourcer sur le plan artistique et humain. »

Dans votre nouvel album, vous rendez hommage à Jane Birkin. Qu’a-t-elle représenté pour vous ?

« J’ai toujours été admiratif d’elle. J’ai écrit cette chanson 10 mois avant sa disparition. Pour moi elle représente la passerelle entre la culture anglo-saxonne et la culture francophone. À la fois pointue à la fois pop ; un temps intello, un temps frontale et accessible ; profondément charnelle, sensuelle et en même temps extrêmement élégante et jamais vulgaire. C’est essentiel d’avoir des artistes qui représentent l’excellence mais aussi une sorte de poésie engagée. La pop sans poésie, ça n’a pas de valeur. »

Elle a eu l’occasion d’entendre ou de lire votre chanson avant de mourir ?

« Je ne sais pas… Elle n’était pas bien. Je pense qu’elle ne savait pas. J’ai échangé avec Lou Doillon – l’une des filles de Jane Birkin – et elle m’a envoyé un très gentil message. Pour moi c’était très important, si ça avait été ma mère… J’aurais voulu être en mesure d’entendre la chanson avant les autres. »

Ces dernières années, en plus du Covid, vous avez connu une période compliquée sur le plan personnel avec la perte de votre mère… Que représentait-elle pour vous ?

« C’était une relation assez chargée. C’était ma mère mais aussi celle qui m’a formé musicalement, on a commencé ensemble. On s’entraînait 5 h par jour… Sa perte a complètement influencé la personne que je suis… et mon album. Dans les épreuves difficiles de la vie, on a parfois l’impression que tout est en train de brûler, que tout s’écroule. Mais il faut comprendre qu’à cet instant-là, précisément, se présente à nous un choix existentiel : soit on s’en tire par le haut, soit on s’effondre. Il faut tout faire pour pouvoir, d’une manière ou une autre, s’en sortir en étant le plus joyeux possible. »

Mika, c’est aussi elle ?

« Mika c’était aussi elle. Maintenant c’est moi. Cette transition vers le ‘‘juste moi’’ a pris plusieurs années. Il y avait beaucoup d’amour et de tendresse mais c’était aussi une relation très dure parce qu’il y avait beaucoup de pression, de larmes. Mais en même temps, elle était tellement bienveillante, qu’elle savait toujours à quel moment elle devait s’arrêter et relâcher un peu la pression. »

Enfant, vous avez été victime de harcèlement scolaire…

« J’ai été victime de harcèlement à l’école oui. Ça a commencé très jeune et les ‘‘thèmes’’ ont évolué jusqu’à mes 17 ans. Ça a pris de nombreuses formes : d’où je venais, mon accent, comment je m’habillais, ma sexualité, le handicap de ma sœur… J’ai souffert de ça de manière très profonde, il y a même des périodes où j’ai arrêté de lire, arrêté d’écrire, de parler, de communiquer… La musique a été pour moi un refuge. Une sorte de nouveau moyen de m’exprimer, de reconstruire une estime de moi-même. Je me sentais tellement dévalorisé que plus rien ne semblait valoir la peine. Qu’est-ce que j’en ai à faire de faire mes devoirs si je suis une merde ? Quel intérêt de préparer des dictées si je suis une merde ? Cette image de moi-même avait fini par rentrer dans ma tête et était renforcée tous les jours. Je ne valais rien. »

Les professeurs ne vous ont pas aidé ?

« Certains profs m’ont aidé, tard. D’autres ont contribué à renforcer ce harcèlement. C’était costaud, c’était dur. »

Si vous aviez un enfant victime de harcèlement scolaire devant vous, quel conseil lui donneriez-vous ?

« J’aimerais lui dire que ce qu’on raconte sur lui sont des mensonges auquel il ne doit pas croire. Que cette dévalorisation est une illusion utilisée pour abuser et pour harceler. Lui dire qu’il a de la valeur. »

Vous avez vécu la première année de votre vie au Liban, que représente ce pays pour vous ?

« Je suis parti du Liban à un an et demi. Pour mes frères et sœurs et moi-même, qui avons tant été déplacés, déracinés… Porter en soi un pays qui a une personnalité aussi forte, alors même qu’on ne s’y trouve pas physiquement, c’était très rassurant. Pour moi le Liban, c’est comme un refuge. J’y vais souvent, je fais des concerts là-bas et je suis d’ailleurs en train d’essayer d’organiser un nouveau concert. Je déteste l’expression péjorative  »c’est Beyrouth » que j’entends parfois pour décrire le chaos, la guerre. Ce n’est pas ça le Liban. C’est un esprit de cohabitation, de coexistence, ce n’est pas juste le bruit de la politique extrême. »

La guerre entre Israël et le Hamas menace de se propager au Liban, ça vous inquiète ?

« Je suis inquiet pour le peuple libanais de la même manière que je suis inquiet pour toutes les victimes de ce conflit. Les Libanais ont été victimes de trop longues années de guerre civile, d’atrocités, de violences physiques et économiques et donc ce retour de la violence est effrayant. Surtout quand on pense à la jeunesse de ce pays qui ressent déjà de la frustration quant au manque d’opportunités et d’avenir. Une jeunesse sans espoir, ça c’est dangereux. »

Le Liban n’a plus de président, n’a plus de ministres, connaît une crise économique sans précédent… Qu’est ce qui manque aujourd’hui pour que ce grand pays se remette sur pied ?

« Ce qu’il manque ? Plus de paix. »

Entre les Libanais ? Entre les différentes communautés ? Au sein des mêmes communautés ?

« Partout. Il manque plus de paix et de connexion humaine, cette idée que nous appartenons tous à une même communauté humaine. C’est ça dont manque profondément le Liban. C’est avec ça qu’on construit un État et une société qui fonctionne et qui peut tenir dans le temps. »

Vous êtes confiant quant à l’avenir du Liban ?

« La chose incroyable, c’est que j’y crois. Au plus profond de moi j’y crois. Je crois en la puissance de l’optimisme et au danger du fatalisme. »

Source : Le Progrès



Interview « Les Echos » – Mika : « La cuisine est un vrai plaisir, j’aimerais l’étudier sérieusement »

L’artiste libano-américano-britannique sort un premier album 100% en français, « Que ta tête fleurisse toujours ». Il est si gourmand que son dîner l’obsède dès le réveil.

Dans un nouveau titre, vous répétez « pour votre santé, bougez ». Vous vous appliquez ce slogan ?

À fond ! Je cours presque 50 kilomètres par semaine, je fais de l’escalade et du mountain bike, je me suis mis à l’équitation avec saut d’obstacles il y a une dizaine d’années et j’apprends la voile. Je ferai du sport tant que mes genoux fonctionneront, c’est la meilleure méditation pour moi.

Vous êtes fan de rugby ?

J’ai grandi en Angleterre où il y a une culture du rugby très forte. C’est un sport dans lequel des êtres remarquables manifestent leur envie de gagner avec une attitude de gentlemen. J’ai été ravi que certains matches de la Coupe du monde fassent des audiences de plus de 18 millions de téléspectateurs pour la première fois en France.

Vous avez animé l’avant-show de la finale. Stress ou plaisir ?

Un mélange de plaisir, d’exubérance, d’adrénaline, de stress et de panique à cause de la pluie mais, à la fin, j’en garde le souvenir d’un moment beau et poétique après sept mois de travail intense. Ce fut une rencontre magnifique avec les enfants de la mêlée des choeurs.

Vous avez pris plaisir à créer les costumes de ce mini-show ?

J’ai un atelier de création dans les Pouilles qui emploie sept personnes à fabriquer des vêtements, des décors et des objets au service de mon propos. Pour ce show, on avait découpé 1.500 petits morceaux de miroir au laser pour mon costume. Chaque enfant avait son habit sur mesure. Il y a quelques années, je présentais une émission télévisée en Italie, Stasera Casa Mika, qui était aussi un petit miracle de joie et de subversion, avec ses décors réalisés par des artistes hollandais exposés au MET et ses costumes créés par la maison Valentino. Un orchestre de 45 personnes jouait en direct. On a vécu des moments dingues, Monica Bellucci sortant d’un frigo, Sting d’un coeur géant, Kylie Minogue d’une maison de poupées. La vie serait moins intéressante sans ces moments-là…

Vous avez la réputation d’être gourmand ?

Chaque matin, dès le réveil, je pense à mon dîner. Je garde un carnet avec les bonnes adresses où j’ai mangé dans le monde entier. Après un concert, je peux faire deux heures de voiture pour retourner dans l’un de ces endroits : un petit resto à Naples avec ses chaises en plastique, une adresse dans les ruelles de Bari où l’on mange sur des tabourets en bois, une maison très années 1960 dans les collines du Piémont tenue par une mère et son fils. Comme je finis par connaître les restaurateurs, ils m’invitent souvent à manger seul dans leur cuisine, un vrai bonheur.

Vous cuisinez ?

Chez moi, le bureau, c’est ma cuisine ! Je prépare toujours des quantités astronomiques de nourriture. Je crois que j’ai la plus grande collection de Tupperware du monde pour stocker tout ça. Une vraie grand-mère libanaise hors de contrôle…

Que n’avez-vous pas encore tenté artistiquement qui vous fait envie ?

Signer une bande originale de film, par exemple pour un manga, mettre en scène un opéra, écrire la musique d’un ballet. Tant de choses me font envie…

Là, tout de suite, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?

Etudier sérieusement la cuisine, commencer tout en bas en épluchant les légumes puis apprendre des choses de plus en plus sophistiquées, étudier les cuissons, etc.

Source : Les Echos



Interview « 20 Minutes » – Mika : « Je m’exprime en français mais ne fais pas semblant d’être Français »

La star de 40 ans, qui sort ce vendredi un nouvel album studio, « Que ta tête fleurisse toujours », évoque pour « 20 Minutes » son rapport à la France et à sa langue qu’il entend assumer davantage

En une demi-heure d’interview avec Mika, les mots « improbables » et « éclectiques » sont revenus régulièrement dans sa bouche. En France, on le connaît comme auteur, compositeur, interprète, coach de « The Voice » ou présentateur de l’Eurovision 2021 à Turin. L’artiste est multifacettes. Né au Liban il y a quarante ans, il dispose des nationalités américaine et britannique, a vécu des années à Paris et Londres, a tracé une partie de sa route en Italie et connaît le succès jusqu’en Asie… Il est sans doute la star la plus cosmopolite en exercice, une de celle pour qui l’expression « citoyen du monde » semble avoir été inventée. « Je ne vois jamais la musique avec des frontières », ajoute-t-il, lorsque 20 Minutes le rencontre, un mardi soir de novembre, pour parler de son nouvel album, Que ta tête fleurisse toujours, qui sort ce vendredi. L’opus est intégralement en français. Une première pour Mika.

« Que ta tête fleurisse toujours » est votre premier album en français en seize ans de carrière. Pourquoi maintenant ?

J’avais envie de quelque chose de nouveau, de me forcer à sortir de ma zone de confort, sans savoir ce qui allait se passer ou ce que j’allais produire. Je ne savais pas si j’allais écrire un truc piano-voix extrêmement intimiste ou même si j’allais pouvoir écrire des textes tout seul. Cette peur de l’inconnu était fondamentalement importante. Ce qu’il s’est passé, c’est que j’ai pu parler pour la première fois de ma relation au français et à la France, qui existe mais que je n’ai jamais soulignée. Je ne l’ai jamais reconnue auprès de mon public international. J’avais 7 ans quand je suis parti de Paris [où il était arrivé six ans plus tôt] avec ma famille et j’ai décidé de faire cet album il y a deux ans. Il m’a fallu tout ce temps pour y parvenir.

Souhaitez-vous conquérir le public international, imposer ces chansons en français ?

Je ne pense jamais à conquérir, ni à imposer.

J’ai mal choisi mes mots… Espérez-vous que cet album fera son chemin à l’international ou visez-vous spécifiquement le marché français, francophone ?

Je pense que c’est fascinant, pour les gens qui me suivent, peu importe le pays où ils se trouvent. La tournée, qui mélangera les chansons en anglais et en français, n’était pas supposée sortir de France. Or, tous les shows à l’international sont sold out [complets] ou presque. A Berlin, on vient de changer de lieu pour une Arena, on n’attendait pas ça du tout. Ça montre que l’éclectisme est une marque de fabrique avec laquelle les gens me reconnaissent. J’assume mon parcours improbable. J’ai décidé il y a très longtemps de suivre un chemin plutôt poétique que stratégique. Ce disque en est la preuve. Je ne vois jamais la musique avec des frontières. Peut-être parce que j’ai grandi avec la musique classique où il n’est pas rare qu’elle soit en d’autres langues. J’ai l’impression que cet album intrigue beaucoup plus le Japon, la Chine, la Corée du Sud et les Anglo-Saxons que les Italiens. Il y a peut-être un truc entre l’Italie et la France que je ne comprends pas mais ils me semblent moins intéressés là-bas par un répertoire francophone…

Vous parlez d’assumer votre lien à la France et à la langue française. Comment le définiriez-vous ?

C’est très personnel. J’adore l’idée que l’album puisse être davantage lié à la francophonie qu’à la France. J’ai toujours dit que j’allais m’exprimer en français mais ne pas faire semblant d’être Français. Comme c’est une partie de ma vie, de moi, je trouvais intéressant de l’expliquer musicalement, pas juste en parlant. Il y a des choses qu’on peut dire en musique en français et qu’on ne peut pas dire juste en parlant en français. Même si les mots que j’emploie sont assez simples, dans les paroles, les messages sont intimes et plus profonds. Cette candeur dans les paroles, on la retrouve dans le lâcher prise des mélodies qui sont très directes, très pop à l’anglo-saxonne dans l’ADN. C’est drôle, il m’aura fallu un album en français pour assumer et retrouver, d’une manière presque adolescente, ce côté frontal dans ma composition musicale. Ça montre que c’était une bonne expérience. L’écriture a été un refuge. Ecrire de cette manière aurait peut-être été plus difficile en anglais.

Le titre de l’album, « Que ta tête fleurisse toujours », est très poétique. Il est extrait des paroles de « C’est la vie ». Pourquoi avez-vous choisi cet intitulé ?

C’est la vie est la dernière chanson que j’ai écrite. Et choisir ce titre extrait des paroles était une évidence. Il correspond à une provocation de ma mère. Elle était en vacances en Italie, très malade. Elle s’est retrouvée à l’hôpital à Rome, puis à celui de Milan. On a découvert qu’elle avait un cancer très agressif, un glioblastome a envahi son cerveau. Il fallait l’opérer immédiatement. Les docteurs ont décidé de l’envoyer à la Salpêtrière à Paris. Un des derniers messages qu’elle m’a envoyés, c’était cette phrase, en anglais : « que ta tête fleurisse toujours, joyeux anniversaire ». Elle était accompagnée d’un dessin de moi avec des fleurs qui sortaient de ma tête. Je n’ai jamais pensé que ça deviendrait une chanson. Quelques années, plus tard, en écrivant, j’ai compris que c’était une provocation qu’elle m’adressait. Elle me provoquait pour être sûre que je me souviendrai de cette idée de la créativité qui sort de la tête, que j’allais rester fidèle au défi que je m’étais lancé plus jeune et qu’on a développé ensemble. Il était évident que cette phrase, qui est le centre émotionnel, intime, de cet album, puisse être son titre.

Il y a quelque chose de très surréaliste dans cette image. Aimez-vous le surréalisme ? Auriez-vous été à l’aise avec les dadas ?

Bien sûr ! Je ne sais pas si j’aurais été à l’aise, mais ça me nourrit. De même que des choses plus récentes, comme l’absurde. On a perdu le côté poétique de l’absurdisme. J’étais un grand pote de Dario Fo [décédé en 2016], j’allais le voir chaque jeudi pour le déjeuner. On avait même écrit une pièce de théâtre ensemble, qui n’est jamais sortie.

Pourrait-elle se jouer ?

Oui. Elle parle d’un vieux et d’un jeune qui se retrouvent à la fin du monde, la grande apocalypse, ensemble dans un lit. Ils essaient de dormir pendant que dehors, c’est le déluge. En fait, ils sont dans un department store et prennent refuge dans la partie meubles pour la maison… (rires) Le surréalisme, le dadaïsme, l’absurde m’inspirent. J’adore la contamination des disciplines, si on pouvait avoir davantage de cela, le monde serait bien plus coloré et surprenant.

La chanson « C’est la vie », premier extrait du disque est toute en contraste. Elle mêle une dimension funeste à une forme de légèreté, de joie…

C’est la clé pour comprendre d’où sort cet album, pourquoi il existe. Il y a cette idée que, même dans les moments les plus difficiles, il y a de la beauté. Il faut s’autoriser à le reconnaître et à en parler. Cette tristesse était présente dans mon dernier album et elle n’était que ça. On la retrouve dans cet album mais métabolisée, transformée et c’est extrêmement joyeux. Ce qui était triste dans le précédent devient joyeux et dansant dans le nouveau.

« C’est quoi ces rides sur mon visage ? Pourquoi elles viennent cafter mon âge ? », chantez-vous. Vous avez eu 40 ans cet été. Cela a-t-il été un cap compliqué à franchir ?

Dire non serait stupide. Mais je me suis rendu compte que j’avais fait tant de chose dans les années qui ont précédé mes 40 ans que je pouvais rentrer dans cet âge avec cette énergie, que le terrain était fertile. Sur scène, j’étais chaud, bouillant, créatif. J’ai fait plein de festivals pendant deux ans pour établir ce truc, pour dire, pendant dix ans, de 40 ans à 50 ans, je vais y aller. J’ai mon propre langage sur la scène, lié à ma philosophie de vie. C’est donc important mais pas parce que je pense que c’est vieux, plutôt parce que je pense que, de 40 à 50 ans, on peut faire de putain de belles choses !

Source : 20 Minutes



Vidéo & Audio : Mika invité de RTL Matin pour la promotion de son nouvel album « Que ta tête fleurisse toujours »

À l’occasion de la sortie de son 6e album, « Que ta tête fleurisse toujours », le premier chanté intégralement en Français, Mika répond aux questions de Yves Calvi et Steven Bellery.

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Source : MikaWebsite[.Com!]YouTube RTLDailymotion RTL



Interview « Paris Match » – Mika : « J’adore l’idée de tout brûler et de tout recommencer »

Seize ans après ses débuts, le chanteur revient avec un disque entièrement en français. Ses peines, ses amours, ses rêves, Mika a toujours la tête dans les étoiles. Rencontre.

Retrouvez également cette interview dans le magazine « Paris Match » (n°3891 – du 30 novembre au 06 décembre 2023).

Cliquez et téléchargez les pages du magazine au format PDF.


Source : MikaWebsite[.Com!]Paris Match



Vidéo : Interview BFMTV – Mika se confie sur son sixième album à la veille de sa sortie

À la veille de la sortie de son sixième album intitulé « Que ta tête fleurisse toujours », Mika était l’invité exceptionnel de Première édition ce jeudi. Un opus qui est le premier tout en français et qui a la particularité de « faire pleurer et danser en même temps ».

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Source : MikaWebsite[.Com!]BFMTV



Vidéo : « La Boîte à Questions » – Se décomplexer de la langue de Molière et danser sur le français de Mika

« Quand on pense à tous nos héros d’avant, hommes, femmes, peu importe, on ne pense pas à des marques, on pense à toutes les histoires qu’ils nous ont racontées, avec leurs formes ». Mika crée ses propres costumes de scène et ils sont superbes.

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Source : YouTube La Boîte à Questions



Festival Musicalarue : Mika en concert le vendredi 26 juillet 2024

Sans plus attendre, voici quelques noms qui font rêver : Mika qui se présentera vendredi 26 juillet 2024. Pour faire plaisir, plaisirs à tout le monde, le festival mélange les genres. D’autres grands noms de la musique seront présents comme Vladimir Cauchemard, Saez, Hoshi, Calogero ou encore Grand Corps Malade.

Cette année, Musicalarue vise grand et pour faire briller les yeux de ces spectateurs, il a fallu mettre le prix. « C’est un peu plus cher, mais cela reste abordable, contenu de la qualité de la programmation et de son authenticité », explique François Garrain, président de l’association Musicalarue. Le pass journée va passer de 46 euros à 53 euros.

Cliquez et réservez vos places sur le site officiel du festival !

Source : MikaWebsite[.Com!]France Bleu



Vidéo : Mika invité de l’émission « 20h30 le dimanche » diffusée sur France 2

Mika était l’invité star de 20h30 le dimanche sur France 2 ce 26 novembre 2023, aux côtés de la Ministre de la culture Rima Abdul-Malak et de la comédienne Valérie Lemercier. A quelques jours de la sortie de son nouvel album « Que la tête fleurisse toujours », le chanteur a répondu aux questions de Laurent Delahousse.

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Source : MikaWebsite[.Com!]Yahoo Actualités



Vidéo : 50′ inside, L’actu – La Story, « Grace Kelly » la revanche de Mika

Un reportage sur Mika a été diffusé sur TF1 dans l’émission « 50′ Inside, L’actu » du samedi 25 novembre 2023.

Visionnez et téléchargez la vidéo ci-dessous !

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Source : MikaWebsite[.Com!]MYTF1



Audios & Vidéos : Mika en promo sur les radios françaises

Mika était en tournée promotionnelle afin de promouvoir son nouvel album, « Que ta tête fleurisse toujours », qui sera en disponible dès le 01 décembre 2023. Pour cette occasion Il a été interviewé par « Radio Alouette », « Radio Sanef 107.7 » et « Télénantes ».

Radio Alouette

La journée a parfaitement débuté ce vendredi 24 novembre avec Mika sur Alouette ! L’auteur-compositeur-interprète était l’invité du Matin Alouette avec Niko & Lola.

L’artiste nous a présenté son nouvel album, « Que ta tête fleurisse toujours » et a parlé de sa tournée à venir ainsi que de ses projets. Mika également répondu aux questions des auditeurs d’Alouette.

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Radio Sanef 107.7

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Télénantes

Le chanteur Mika était à Nantes ce vendredi pour faire la promo de son nouvel album qui sort la semaine prochaine. Un opus entièrement en français dont le premier extrait, « c’est la vie » cartonne déjà sur les ondes. Mika nous raconte l’histoire de cette chanson. L’interview sera diffusée sur la radio Hit West dans l’émission « Backstage » le 11 décembre prochain.

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Source : MikaWebsite[.Com!]Radio AlouetteMika Fan Club



Découvrez les scans du magazine « Télé 7 Jours » (n°3314) avec Mika

Tout est dans le titre de la news! Mika fait la Une du magazine « Télé 7 Jours » (n°3314 – semaine du 02 au 08 décembre 2023).

Cliquez et téléchargez les pages du magazine au format PDF.


Source : MikaWebsite[.Com!]



Interview « La Voix du Nord » – Mika : «Là, j’ai lâché prise, et c’est l’élément fondamental de la pop»

Mika sortira le 1er décembre son sixième album, « Que ta tête fleurisse toujours ». Un opus pop, en français, où l’artiste se livre davantage, et invite à s’émerveiller, à garder la candeur pour que la magie opère.

Entretien à quelques jours de la sortie de ce sixième album.

– Pourquoi avoir écrit cet album en français ?

« La France et le français ont été très importants dans une première partie de ma vie : j’ai grandi à Paris de 2 à 7 ans. Puis, ces dernières années, c’est quelque chose qui a pris de plus en plus de place, non seulement dans les musiques que j’écoute, les amitiés, les musiciens, les artistes… J’avais ce désir d’aller sur un terrain inconnu depuis plusieurs années, j’avais écrit une ou deux chansons en français. Je ne voulais pas demander des textes, ce n’est d’ailleurs pas dans la culture pop anglo-saxonne. J’avais peur, je ne savais pas comment le faire. Finalement, je me suis lancé sans trop réfléchir. Je ne pense pas en français, mais en anglais, mais c’est devenu un énorme avantage : je me senti comme dans une sorte de refuge où j’ai pu écrire avec beaucoup de franchise, de manière très décomplexée, avec transparence… On trouve des mélodies tellement pop qui sont au service du message, de l’émotion, et ça m’a fait du bien… »

– En quoi cet album vous « a débloqué », comme vous l’avez confié ?

« La pop a une philosophie, sert à quelque chose. On peut parler de choses graves et sérieuses avec la pop qui sont très difficiles dans la vraie vie. La pop, ça me garde connecté au monde, avec cet enthousiasme et cette énergie de l’adolescence. Même avec l’âge, je garde de la légèreté pour que cela puisse s’envoler : le cœur, la tête, les envies… Quand j’ai commencé à chanter, à 8 ans, c’était comme si j’avais accès à une autre vie en parallèle qui me permettait de m’exprimer d’une autre manière. J’ai la possibilité de toujours être émerveillé. C’est très important pour continuer à écrire. Quand on ne l’est pas, on ne laisse pas la place à la possibilité que quelque chose de magique puisse se passer. C’est drôle car je suis très réaliste en même temps, mais quand je suis sur scène, tout est possible. Je peux avoir la plus mauvaise journée de ma vie mais sur scène, je peux transformer ça, et c’est un privilège. Le message est de garder cette candeur et cette connexion avec la vie autour de nous, peu importe le métier qu’on exerce. Si l’on se ferme, ça devient très dangereux. »

– La pop est devenue votre signature…

« Au début, avec mon premier album je ne pensais pas aux catégories, au style mais après avec les carrières, les opinions, le risque est de prendre trop conscience de ce que l’on fait. Le dernier album était plus triste. Là, j’ai lâché prise, et c’est l’ingrédient fondamental de la pop. On l’entend dans Bowie, Abba, dans le meilleur de Madonna. »

– Vous invitez le public à danser, mais qu’est-ce qui vous fait danser ?

« Lundi, j’étais au concert de Madonna et sur Vogue, j’ai hurlé, chanté et dansé comme un fou. Sinon le rock, l’électro, la musique classique (Berlioz…) surtout quand je suis seul. J’ai moins peur d’être photographié nu que d’être filmé quand je danse tout seul dans mon salon. »

– Votre dernier album remonte à 2019…

« Oui, il y a eu le Covid, et je ne voulais pas écrire pendant cette période. J’étais ravi de ne rien faire pendant plusieurs mois, je suis resté à la maison, je ne voulais pas écrire là-dessus. Et ensuite, j’ai eu envie de retrouver l’énergie de la scène. C’était mieux d’attendre. »

– Après Grace Kelly, vous rendez hommage à Jane Birkin…

« J’ai écrit la chanson près d’un an avant sa disparition. C’est une chanson qui prend une facette d’elle. Il y a beaucoup de joie, c’est une fausse nostalgie et maintenant qu’elle est décédée, je ne veux pas que les gens pensent que j’ai écrit une chanson nostalgique. Dans le studio où elle avait enregistré avec Gainsbourg, j’ai dit à l’équipe qu’il y a eu, ici, des sacrées chansons d’amour enregistrées. Je rêve d’avoir un amour à la Gainsbourg, à la Birkin… et on commence à jouer un truc. C’était une femme aussi osée que Madonna dans les années 80, et en même temps avec une poésie et une élégance stupéfiantes, à la fois une artiste contemporaine, pop, et accessible. »

– Dans « Doucement » vous appelez à prendre le temps, vous aimeriez ralentir le rythme ?

« J’aimerais bien prendre un sac à dos, aller au Mexique, en Inde, et après, ne pas savoir où je vais aller, et y aller. Je ne le fais pas car je me mets la pression. Je suis toujours dans l’urgence de continuer pour que la roue artistique ne s’arrête pas. C’est peut-être parce que j’ai commencé si jeune, à 8 ans. »

– Vous parlez aussi dans cet opus beaucoup d’amour, c’est ce qui vous porte ?

« Oui. Ce concept de l’amour est très puissant. On cherche, sur scène, à provoquer ces mêmes sensations que l’amour peut provoquer : cette idée de liberté, de potentiel, qu’il y ait une connexion, cette énergie… »

– Dans une de vos chansons, vous dites que vous êtes un passager, où souhaitez-vous aller ?

« Je n’ai aucune idée, c’est pour cela que je chante dans diverses langues. J’aime aussi l’idée que les chanteurs ne doivent pas représenter une seule chose. Je reste de passage pour ne pas perdre ma liberté, et ça, c’est super important. Je ne sais pas où je vais me poser, mais je fais à vous, et à mon public, une seule promesse : là où j’irai, je vous dirai où me trouver ! »

Source : La Voix du Nord



Carla de Coignac signe plusieurs chansons sur le nouvel album de Mika

La chanteuse originaire de Cahors Carla de Coignac, a signé plusieurs chansons dans le nouvel album de Mika, le chanteur international de nouveau juré de The Voice.

Originaire de Cahors où elle a passé son enfance et fait ses premières scènes, la chanteuse Carla de Coignac poursuit son joli bonhomme de chemin. Aujourd’hui installée à Toulon, elle signe pas moins de 6 chansons sur le dernier album de Mika, intitulé « Que ta tête fleurisse toujours » et qui sortira le 1er décembre 2023.

La chanteuse de Cahors collabore avec plusieurs artistes

Carla de Coignac s’est fait connaître en arrivant en finale de la 13e saison de La Nouvelle Star en 2017. Depuis, elle poursuit son chemin dans la chanson en tant qu’interprète, mais aussi auteure et compositrice. Elle a signé son premier EP en 2021, avec cinq titres intimistes dans lesquels elle parle de sa vie et de ses émotions.

Elle écrit également pour les autres, notamment pour Louane. Elle signe « Songes » et « Mademoiselle tout le monde » de son album « Joie de vivre » sorti fin 2020. Elle a aussi fait plusieurs premières parties de ses concerts en 2018 puis en 2022.

Des titres pour Mika

Cette fois, c’est avec le chanteur Mika qu’elle collabore. Celui qui revient en tant que juré de The Voice 2024 aux côtés de Zazie, Vianney et BigFlo & Oli, sort vendredi 1er décembre son nouvel album « Que ta tête fleurisse toujours ». Dans ce nouvel opus, entièrement en français, il s’est entouré d’artistes variés, dont Carla de Coignac qui signe 6 chansons.

La chanteuse Carla de Coignac a annoncé cette collaboration en story Instagram il y a quelques jours. Elle a travaillé sur ce projet pendant pas moins de deux ans.

« J’ai pu rencontrer Mika, un homme sensible, tellement connecté avec ses sentiments » explique la chanteuse, ajoutant que c’était « un voyage merveilleux à travers ses émotions et sa vie ». Elle ne cache pas son immense reconnaissance et sa chance d’avoir pu « écrire pour lui et avec lui ».

Une première chanson qu’elle a composée est d’ores et déjà sortie, « Apocalypse Calypso ». « Une chanson qui parle du fait que tant qu’on s’aime, rien ne peut nous atteindre, pas même la fin du monde » poursuit Carla de Coignac.

Source : Actu Lot



Magazine « ELLE » – Beyrouth, Londres, Paris : Mika nous ouvre son album photo

À l’occasion de la sortie d’un nouvel opus aussi pop que lumineux, le plus dandy des musiciens partage avec nous son album photo, entre Beyrouth, Paris et Londres.

Retrouvez également cet article dans le Magazine « ELLE » n°4065 Hebdomadaire du 16 novembre 2023.

Mika est un garçon délicieux. Délicieux à regarder, délicieux à écouter, délicieux à humer, puisqu’il arrive pour l’interview avec une focaccia tiède au thym, qu’il grignotera tout au long de la conversation. Grand, très grand, 1,92 mètre, le dandy flashy qui, sur scène, a une prédilection pour les paillettes et les costumes chatoyants est aussi un modèle d’élégance : casquette siglée Bates, des Nike Air d’un blanc immaculé qu’il entretient avec du Windex (sorte d’Ajax Vitres), un pull noir à col rond sur un pantalon à pinces en velours gris perle de chez Connolly à Londres.

Une institution fréquentée par les hommes les plus chics de la planète. Son nouvel album, « Que ta tête fleurisse toujours » (Island), promet d’être un carton avec, entre autres, le single « C’est la vie », hymne magnifique dédié à sa mère, dont la mélodie reste en tête dès la première écoute. On se prendra aussi à danser sur « Apocalypse Calypso », à rêver d’« un amour à la Birkin », refrain envoûtant de l’une de ses chansons, pour finir par traverser la capitale au rythme de « Moi, Andy et Paris ». Du Mika pur jus, mélange de pop lumineuse et de spleen oriental, qui nous entraîne loin, très loin, de la morosité ambiante. Le garçon à l’éternelle allure preppy nous a ouvert les portes de son univers.

MES PARENTS, MES SŒURS ET MOI AU TROCADÉRO

« Je suis né à Beyrouth. J’ai 1 an et demi lorsque la famille s’installe à Paris. Mon père, qui travaille dans la finance, gagne très bien sa vie. Nous habitons alors dans le 16e arrondissement, square Lamartine, un grand appartement débordant d’animation. Ma mère, en effet, confectionne tous nos vêtements avec ses amies. Pour elle, entrer dans un magasin de prêt- à-porter n’est pas une option. Je me souviens du bruit des machines à coudre, des grands ciseaux qui coupent les tissus, il y a toujours une femme qui fume à la fenêtre, une autre qui prépare à manger, une troisième qui met de la musique… C’est joyeux et chaleureux. Puis ma maman s’est mise à faire des vêtements pour les autres. Elle les vend ensuite dans des magasins parisiens. Moi, je vais à l’école affublé d’un pantalon à élastique, d’une cape et d’une cagoule. J’ai déjà un petit look bien à moi ! »

AU PIANO, À 15 ANS

« Je compose encore aujourd’hui sur le piano de mon enfance. J’ai 7 ans lorsque mon père est envoyé au Koweït, pour son travail, en pleine guerre d’Irak. Il y est resté prisonnier pendant sept mois. Lorsqu’il est enfin rentré, il a traversé une période très difficile, ses affaires ont périclité. Les huissiers ont fini par emporter tous nos meubles. Sauf le piano. Et pour cause : on le louait. La boîte de location ayant fait faillite, personne ne l’a réclamé. Résultat, c’est la seule chose que nous avons pu emmener avec nous à Londres, où nous nous sommes installés. À cette époque, j’ai eu le malheur de tomber sur une professeure qui m’a harcelé. Avec l’aval de mes parents, j’ai arrêté l’école. Le matin, j’allais au parc et l’après-midi je travaillais ma musique. J’avais une prof de piano écossaise et une prof de chant russe qui m’a formé au chant lyrique. Plus tard, j’ai réintégré le système scolaire tout en travaillant, car je commençais à composer : pour British Airways, pour des émissions de cuisine, pour une pub de chewing-gums… »

MON ATELIER DE CRÉATION

« L’année dernière, j’ai fondé un atelier de création dans un village de Toscane, à trente minutes de Florence. Sur la photo à gauche on voit la zia (la “tante”) Dora, qui est aussi la D.A., en plein essayage. Cela faisait très longtemps que j’avais cette envie en tête. Je perpétue l’héritage de ma mère, dans un pays où l’artisanat et le savoir-faire sont rois. Ma dernière création : le costume miroir que je portais sur scène lors de la finale de la Coupe du monde de rugby. »

LE PORT DE TYR

« Le Liban, c’est une part de mon identité. Le joli port de Tyr, où nous allions en vacances, avec ses lumières qui scintillent, en fait partie. Mais aussi cette façon si typique de poser un regard grave sur le monde, de se poser des questions. Sans oublier les mélodies d’Oum Kalthoum et de Fairuz, l’odeur du café noir et celle du thé blanc, l’arak, la politique, les épices, l’arabe que les tantes parlent entre elles et leurs effluves de laque Elnett. »

MA FAMILLE

« Je travaille avec ma sœur Yasmine depuis vingt- sept ans ! Elle sait donner vie à mon imaginaire. Nous avons été élevés dans une atmosphère de création permanente. »

LA CUISINE

« Je n’aime rien autant que cuisiner ! C’est important pour la tête. D’ailleurs, à la maison, mon bureau est au milieu de la cuisine. Là, c’était lors d’une tournée aux îles Fidji. Nous étions à l’hôtel, et j’avais demandé d’avoir accès à la cuisine. J’ai préparé des boulettes de viande au cumin, sauce tomates- olives, pour toute l’équipe. »

LE DESSIN DE MA MÈRE

« Ma mère est décédée d’un cancer du cerveau en février 2021. À la fin de sa vie, elle avait du mal à communiquer. Elle ne pouvait plus écrire ni lettres ni e-mails, alors mes sœurs lui ont acheté un iPad afin qu’elle puisse communiquer malgré tout. Ce dessin, c’est le dernier message qu’elle m’a envoyé pour mon anniversaire. Et sa manière de me donner une clé pour l’avenir. Comme si elle me disait : “Si tu réussis à donner vie aux idées qui sortent de ta tête, tu seras heureux.” Cela peut sembler naïf, mais c’est en réalité très profond. Ce dessin a donné son titre à mon disque “Que ta tête fleurisse toujours”. La chanson “C’est la vie” lui est dédiée. »

Source : MikaWebsite[.Com!] –  Magazine ELLE



Vidéo : Lena Situations rencontre Mika dans le podcast « Canapé Six Places »

Mika est libanais et il a grandi entre Londres et Paris. Aujourd’hui il parcourt le monde pour ses concerts. Comment est-ce qu’on se construit, quand on est à la maison nulle part, et enrichi de diverses cultures qui te poussent à appréhender le monde différemment ? Comment se sentir à la maison dans le monde entier ?

Canapé Six Places est un podcast Original Spotify, imaginé et incarné par Lena Situations et produit par Spotify.

Source : Spotify