Mika, parrain du Téléthon 2024 : « Je lance un défi à mes amis de la musique, du cinéma, du sport pour me rejoindre »

Après Matt Pokora, Soprano, Kev Adams et Vianney, Mika parrainera la 38e édition du marathon caritatif au profit de l’Association française contre les myopathies, les 29 et 30 novembre sur France Télévisions. À l’instar de son idole d’enfance, Jerry Lewis, qui a créé ce rendez-vous aux États-Unis en 1966.

La réouverture de Notre-Dame ayant lieu le premier week-end de décembre, le Téléthon a été avancé cette année aux 29 et 30 novembre. Des studios de télévision de la Plaine-Saint-Denis et de quatre villes ambassadrices — Avesnes-sur-Helpe (Nord), Firminy (Loire), Quimper (Finistère), Bonifacio (Corse) —, France Télévisions et la plate-forme France.tv mettront en lumière pendant trente heures le combat des familles et la mobilisation des 280 000 bénévoles qui organisent 23 000 animations dans 15 000 communes.

C’est Mika qui parrainera cette 38e édition. Entre le tournage de son émission « The Piano », qui cartonne outre-Manche, et un concert à Venise, le très francophile chanteur né au Liban nous explique les raisons profondes de son engagement et son ambitieux projet pour soutenir l’Association française contre les myopathies (AFM) et la recherche sur les maladies génétiques.

Être parrain du Téléthon, c’est une responsabilité forte. Pourquoi l’avez-vous acceptée ?

Ils m’ont demandé plusieurs fois, mais j’attendais le bon moment. J’ai fini ma tournée, je termine le tournage de la nouvelle saison de « The Piano » (série diffusée sur Channel 4), j’ai arrêté la télévision en France, je peux donc m’impliquer à 100 % dans le Téléthon. Je suis vraiment content d’être le parrain de quelque chose de si parfait, concret et remarquable. Et pas seulement d’un point de vue français mais européen. Je n’ai pas encore rencontré les familles — ce sera le 9 octobre —, mais j’ai vu l’organisation, la fondatrice, quelques médecins, l’équipe de France Télévisions. J’imagine avec eux comment mes amis de la musique et du cinéma peuvent nous accompagner et encourager les gens à faire des dons.

C’est-à-dire ?

Si on le fait, il faut le faire à 100 %. J’emmène ma petite équipe, avec qui je travaille sur tous mes projets, et je réfléchis avec l’AFM et France Télévisions à la meilleure manière de m’investir. Quand j’étais petit, j’étais un grand fan de Jerry Lewis, qui a créé le Téléthon aux États-Unis (en 1966). Je l’aimais tellement qu’à 11 ans, j’avais attendu trois soirs à la sortie d’une comédie musicale pour le rencontrer. La première fois que le Téléthon a eu lieu en France, en 1987, il en a été le parrain. Pour ce rendez-vous, Jerry Lewis faisait vingt-quatre heures de télévision non-stop et invitait tous ses camarades de la musique, du cinéma, du sport, les animateurs, les standardistes. On le voyait halluciner de fatigue, tous venaient le soutenir, lui faire à manger. Je lance un défi à tous mes amis de la musique, du cinéma, du sport pour me rejoindre… Si on peut créer une fanfare…

Vous semblez impressionné par vos rencontres avec l’AFM…

Les résultats sont tellement concrets, c’est inspirant. Et ce qui m’impressionne le plus, c’est l’humanisme radical des personnes que j’ai rencontrées. Elles ont une autre vision de la vie, n’acceptent pas le « non ». Elles ont une démarche punk, contre la fatalité, l’establishment. C’est puissant, l’ambition d’une personne malade qui se donne l’objectif de guérir alors qu’autour d’elle, tout le monde dit l’inverse. On ne peut pas se lasser de les aider. En France, la mobilisation du public est un exemple pour toute l’Europe. Outre la recherche médicale, ce qui m’intéresse, c’est l’idée de donner de l’espoir. Car on encourage la tolérance et l’amour. On en a plus que jamais besoin aujourd’hui.

Vous avez été vous-mêmes confronté à la maladie…

J’ai vécu plusieurs expériences très fortes, où on se laisse et on laisse ses proches entièrement dans les mains de ces gens qui ont dédié leur vie à sauver les autres. Je l’ai évidemment vécu avec ma sœur Paloma quand elle a eu son accident (alors âgée de 28 ans, elle avait chuté de 15 mètres et s’était empalée sur une grille). Cela a changé ma perspective sur la vie. La maladie fait partie, avec la naissance, la mort, l’amour et la joie, de ce qui nous réunit tous. Dans ces moments, on apprécie le privilège d’être aidé. Ce qui est remarquable d’ailleurs avec le Téléthon, c’est que tous travaillent pour sauver des vies, pas seulement en France mais autour du monde.

Vous venez de finir votre tournée « Apocalypse Calypso Tour ». Comment l’avez-vous vécu ?

C’était gai, festif, joyeux, émouvant, en Angleterre, en Italie, en France, en Espagne… Ce qui me rend fier, c’est que c’était une communion humaine entre nous. Avec mon public, il y a une vraie conversation, avec des hauts et des bas, avec des cycles. Elle n’est pas lisse ni grise. Porté par ce vent musical, j’entre dans une phase de création dans mes studios, en Floride, à Los Angeles, en Italie, et je reviendrai avec une nouvelle proposition dans un an.

Source : Le ParisienMikaWebsite[.Com!]