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Interview « Le Parisien » – Mika : « La France fait partie de moi »

À l’occasion de la sortie de son sixième album, « Que ta tête fleurisse toujours », le premier entièrement en français, nous avons demandé à l’artiste de nous parler du lien exceptionnel qu’il entretient avec la France, sa langue et sa culture. Révélateur.

Mika est à l’hôtel de Crillon, où on le rencontre, comme à la maison. Et à Paris comme chez lui. L’artiste à la double nationalité britannique et américaine, qui est né à Beyrouth et vit entre Miami, l’Angleterre et l’Italie, a habité dans notre capitale les sept premières années de sa vie de globe-trotter. La France a été l’un des premiers pays à faire de lui une popstar, en 2007, avec son premier album, « Life In Cartoon Motion » : 1,5 million d’albums vendus ! Et l’a même invité à chanter avant la finale de la Coupe du monde de rugby.

Il n’y a rien d’extraordinaire à ce que notre coach préféré de « The Voice » (où il revient après une parenthèse de quatre ans) ait enregistré un album entier dans notre langue. Son sixième disque, « Que ta tête fleurisse toujours », a été co-écrit avec deux auteurs, un reconnu, Doriand, et une jeune inconnue, Carla De Coignac, composé et produit avec Renaud Rebillaud et Valentin Marceau, alias Marso. Ce n’est pas notre album préféré, mais il ne manque ni de tubes ni d’invitations à danser (« C’est la vie », « Bougez », « Jane Birkin », « Apocalypse Calypso »…) et promet une nouvelle tournée haute en couleur.

Son album. « Quand j’ai annoncé que j’allais faire un album en français, mon entourage avait peur que cela me limite à l’étranger, au moment où l’Asie se reconnecte de manière forte et les États-Unis se vendent à une vitesse pas vue depuis mon premier album : Tu vas t’enfermer dans une niche, m’a-t-on dit. Et c’est exactement le contraire. Les grandes salles où je vais tourner en Angleterre sont déjà complètes, alors que je vais chanter en français. À mon âge, 40 ans, et dans une industrie pop très brutale, il ne faut pas avoir peur d’être artisanal, de se démarquer des autres et de suivre son cœur. La France fait partie de moi, depuis l’enfance. J’ai fait cet album car ma relation à la langue française m’a énormément apporté dans ma vie professionnelle et privée. »

Son titre. « C’est le dernier message de ma mère avant sa mort. C’était un cadeau d’anniversaire. Elle qui le faisait toujours de ses mains, une chemise, un sac, un costume, ne pouvait plus. Alors, on lui a donné un iPad et elle m’a dessiné avec des fleurs sortant de la tête. Je me suis rendu compte bien plus tard que c’était une provocation en plus d’une invitation à rester créatif. Ce fut une libération aussi. Je trouve qu’il faut répondre à la mort avec la même férocité qu’on répond à la vie. C’est une philosophie de vie. »

La chanson « Moi, Andy et Paris ». « C’est la première fois que je consacre une chanson à mon compagnon (Andreas Dermanis), avec qui je suis depuis longtemps. On a eu une énorme dispute il y a quelques années, il est parti à l’aéroport et on ne s’est pas parlé pendant plusieurs semaines. Je devais écrire là-dessus et j’ai instinctivement écrit en français, en sachant qu’il ne comprendrait pas tout de suite. Et, évidemment, il a compris. Et c’est lui qui a insisté pour que je la mette sur l’album. »

Jane Birkin. « Cette chanson, Jane Birkin, je l’ai écrite bien avant sa disparition. Je l’ai rencontrée plusieurs fois. Elle me fascinait, en tant que femme et artiste, et me ramenait toujours à la question de ma vie, d’où je viens ? Elle représente l’érosion des frontières, la sensualité, la nudité et la pudeur, l’intelligence et l’anti-snobisme, dans un monde de plus en plus snob… J’aimerais être comme elle, un jour. Sur cette chanson, je voulais absolument une présence féminine. J’ai demandé à Valérie Lemercier, avec qui je suis devenu très ami, de venir faire de petites interventions. Et c’est elle en studio qui m’a donné l’idée de la chanson Bougez, qui se moque des injonctions à la radio pour votre santé, bougez plus. »

Ses lectures en français. « J’adore Camus, les personnages et les lieux qu’il construit, les questions existentielles qu’il nous pose. Mais je veux citer un livre récent, Beyrouth-sur-Seine de Sabyl Ghoussoub. C’est passionnant. Cela parle intimement d’un sujet très important pour la France, de l’immigration, de l’idée de grandir ici en venant d’ailleurs, comment tu formes ton identité… Je me suis reconnu dans cette histoire. Cela fait du bien de lire pour comprendre sa propre vie et le monde autour de nous, pour nous rendre plus empathique. Je l’ai lu lentement. Je parle assez bien français mais j’ai du mal à le lire et à l’écrire. »
« J’ai des amis partout en France. Après un concert, je conduis pendant une, deux, trois heures. Et ceux que je vais voir le plus, ce sont mes amis dans les restaurants et les hôtels. »

Ses chanteuses. « J’en choisis deux, une du passé, une de l’avenir. Barbara et Juliette Armanet. J’adore les gens qui chantent au piano. Barbara, c’est pas très original, mais je suis tellement geek que je veux entendre ses chansons dans toutes les versions. Comme la Solitude, ma préférée de la chanson française. Je ne reprendrais pas Barbara sur un album, mais sur un concert, avec grand plaisir. Seul au piano. Comme une conversation. Et j’aime aussi Juliette Armanet. À chaque festival que je fais, je veux voir au moins un autre artiste. Et j’ai craqué très fortement sur elle. Qui en pureté est extrêmement forte et fait aussi le show. Et dans ce monde où tout le monde pleure sur Instagram, c’est hyper difficile de faire la showgirl devant 20 000 personnes. Il faut bizarrement se séparer de l’ego pour oser cela. »

Son meilleur souvenir parisien. « J’ai vécu jusqu’à sept ans à Paris. On louait un très joli appartement avec plein de musique et de couleurs. Ma mère avait son atelier de couture dans le salon. Elle avait organisé un shooting de ses créations avec un ami photographe. Je dois avoir 6 ans et, avec mes deux sœurs, on pose devant la tour Eiffel. On est habillés en rose, en noir, avec de grands nœuds. Une photo existe. Je vois ma mère faire ce qu’elle aime avec les gens qu’elle aime. Je pense que tout part de là. J’aimerais bien faire ce que j’aime avec les gens que j’aime. Et tout le monde nous regarde. Ce que je porte est différent, mais pas absurde. C’est créatif, plein d’amour et de fun. C’est aussi un moment clé sur la manière dont je peux vivre ma vie librement. C’est juste avant que mon père (banquier) soit retenu au Koweït. À son retour, il perd son super travail, on part à Londres et la vie bascule. »

Ses amis dans l’Hexagone. « J’en ai beaucoup. Des artistes, designers, écrivains, des gens des médias, comme Marc-Olivier Fogiel, avec qui j’ai une amitié forte. On se dit tout, tout le temps, cash, ça permet d’éviter le confort et avancer. Mais j’ai des amis partout en France, où je voyage énormément en voiture. Après un concert, je conduis pendant une, deux, trois heures. Et ceux que je vais voir le plus, ce sont mes amis dans les restaurants et les hôtels. Une de mes meilleures copines, c’est Brigitte Pages de Oliveira, qui a un hôtel à Arles. À mon dernier Bercy, j’avais invité dans ma loge les serveurs de la brasserie Chez Georges, ma cantine parisienne. Ce soir, c’est à vous d’être servis. J’ai l’impression qu’on fait le même job, qu’on travaille pendant que les autres font la fête, qu’on est tous dans la même troupe de cirque. »

Son plat français préféré. « Le coq au vin. Je sais le cuisiner, mais il faut au moins prendre deux jours pour le préparer. Je cuisine beaucoup, j’adore ça. Si je pouvais arrêter de travailler dans la musique, je prendrais un an à l’institut Paul-Bocuse. »

Source : MikaWebsite[.Com!]Le Parisien



Interview « Sud Ouest » – Mika : « J’adore l’idée de l’amour engagé »

Pour la première fois, le chanteur de « Elle me dit » propose un album intégralement francophone, plus intime que les cinq premiers, sans renier sa pop remuante

Son deuxième album en 2012 («The origin of love ») contenait certes quatre titres en français, mais le tout juste quadragénaire Mika, artiste anglo-américain d’origine libanaise avec passages en France, a cette fois-ci conçu et réalisé « Que ta tête fleurisse toujours » entièrement dans la langue de Molière, sans que Shakespeare s’en mêle. Perché sur le nuage de sa pochette, toujours kitsch en diable, le musicien allie avec adresse et finesse ADN pop et textes sensibles.

Retrouvez cette interview dans le du journal « Sud Ouest » du samedi 09 décembre 2023.

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Source : MikaWebsite[.Com!]



Vidéo : Mika en live et en interview dans « Le Double Expresso RTL2 »

Mika était l’invité du Double Expresso RTL2 ce vendredi 8 décembre 2023. Le chanteur qui vient de sortir son nouvel album « Que ta tête fleurisse toujours » a répondu aux questions de Grégory Ascher et de Justine Salmon et a interprété deux titres en direct des studios de la station Pop-Rock, son nouveau single « C’est La Vie » et le maintenant classique « Underwater ».

 

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Source : RTL2



Vidéo : Mika en interview et en live dans « C à vous » sur France 5

Mika était invité dans l’émission « C à vous » diffusée sur France 5 le jeudi 07 décembre 2023. Il a été interviewé et a chanté son titre « Jane Birkin ».

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Source : MikaWebsite[.Com!]



Vidéo : « En aparté » avec Mika

Une personnalité est invitée par Nathalie Levy à évoquer son actualité et à parler de sa vie et de sa carrière. L’entretien se déroule dans un appartement où l’invité est seul et répond aux questions de son hôte dont on n’entend que la voix. C’est au tour de Mika de se prêter au jeu. L’émission a été diffusé sur Canal+ le mercredi 06 décembre 2023.

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Source : MikaWebsite[.Com!]



Vidéos : Interviews « Radio Contact », « RTL info » & « VivaCité » – Mika fait la promotion de son nouvel album en Belgique

Mika était en Belgique afin de promouvoir son nouvel album « Que ta tête fleurisse toujours » disponible depuis le 01 décembre 2023. Découvrez les vidéos des interviews diffusées sur « Radio Contact », « RTL info » & « VivaCité ».

Interview « Radio Contact »

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Interview « RTL info »

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Interview « VivaCité »

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Source : MikaWebsite[.Com!]



Vidéo : « Basique » – La pop contrastée de Mika

Mika nous parle de son dernier album « Que ta tête fleurisse toujours ».

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Source : YouTube Basique



Vidéo : Mika en répétition avec les élèves de la « Star Academy 2023 »

Voici un extrait de la quotidienne de la « Star Academy » du dimanche 3 décembre 2023 dans lequel vous pourrez voir Mika répété avec les élèves.

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Source : MikaWebsite[.Com!]



Printemps de Pérouges : Mika en concert le jeudi 27 juin 2024

Mika rejoint la programmation du Printemps de Pérouges qui se tiendra du 25 au 30 juin, au château de Saint-Maurice-de-Rémens, dans l’Ain.

Après Slimane, Zucchero ou encore Claudio Capéo, on a appris ce lundi que le chanteur franco-libanais sera sur scène le 27 juin prochain avec Julien Granel !

Réservez vos places dès maintenant sur le site officiel du festival.

CARRE OR – ASSIS NUMEROTE – plein tarif 78 €
CAT 1 – ASSIS NUMEROTE – plein tarif 66 €
CAT 2 – ASSIS NUMEROTE – plein tarif 59 €
FOSSE – DEBOUT – plein tarif 48 €

Source : Printemps de Pérouges



interview « Pure Charts » – Mika : « Parler de sexe dans mes chansons, c’est très libérateur »

Alors qu’il sort son nouvel album « Que ta tête fleurisse toujours », Mika se confie à Purecharts sur son rapport à la langue française, comment transformer la douleur, ses chansons coquines, sa vision du couple ou son retour dans « The Voice ». Interview !

Ton nouvel album vient de sortir et il est intégralement en français. C’est une première ! Pourquoi avoir eu envie de le faire à ce moment-là de ta carrière ?

Je pense que ça fait quelques années que je voulais vraiment des nouveautés. Une première BO de film, des projets symphoniques… Beaucoup de choses dans ma vie personnelle et créative, qui m’ont donné ce sentiment de renouvellement. Et c’est super important ! L’album en français fait aussi partie de ça. Ça faisait longtemps que je voulais chanter en français et écrire toute une collection de titres en français mais je n’avais pas vraiment l’idée de comment le faire. Et j’avais peur de confronter cette réalité, de devoir écrire les textes et que ça sorte de la même manière que quand je le fais en anglais. Le moment où j’ai compris que je pouvais rester moi-même, que la manière dont je parle aux Français se prêtait à écrire les paroles, là c’est devenu une sorte de refuge. J’ai pu écrire avec beaucoup de liberté et ça m’a plus énormément. J’ai dû me décomplexer avec la langue de Molière pour accepter le français de Mika. (Rires)

Oui, car les mots ne sonnent pas pareil en français qu’en anglais. Ça a été difficile de trouver les bons pour que ça rende bien ?

Dans ma vie, j’ai chanté en allemand, en anglais, en français, en italien et un petit peu en espagnol. Je trouve que la langue la plus belle à écouter c’est probablement l’italien mais c’est aussi la plus difficile à chanter car tout est ouvert. La langue la plus facile à chanter c’est l’anglais, ça se prête très bien surtout pour la pop et le rock, ça glisse. La langue la plus amusante, c’est le français, ça nous permet de dire des choses où le rythme est impliqué. C’est comme si on utilise la voix comme un instrument percutant. Et ça marche bien ! Je me suis vraiment amusé parce que je n’avais pas de complexes par rapport à la complexité de mes phrases. Les mots sont simples mais les thèmes et le message sont plus profonds, et ça, cette démarche, c’est fondamentalement pop et anglo-saxon. J’utilise le français pour revenir à cette approche très anglaise dans la pop.

L’album porte le titre « Que ta tête fleurisse toujours », en hommage à ta maman qui nous a quittés, mais l’album est très coloré. C’est pour conjurer le sort, la mort ?

J’adore l’idée de conjurer le sort, de métaboliser ou métamorphoser la mort. Il y a un livre iconique de mon enfance que j’adore avec une chenille qui bouffe toutes les feuilles et qui d’un coup devient un papillon. C’est un livre d’Eric Carle ! (« La chenille qui fait des trous », ndlr) J’aime bien l’idée qu’un album et des chansons puissent faire la même chose, même quand c’est quelque chose de douloureux comme une rupture ou la disparition de quelqu’un.

Il y a aussi plusieurs chansons coquines sur l’album ! C’est une facette de ta personnalité que tu aimes bien mettre en avant dans ta musique ?

Le côté charnel ou coquin dans plusieurs des chansons, c’est super important. Même si moi quand je parle, je ne parle pas comme ça ! Mais quand je fais de la musique et que je suis sur scène… Ce n’est pas que je perds ma pudeur car je peux être très pudique mais c’est une sorte de nonchalance qui est très libératrice. Et aussi, c’est en français, et le français se prête à ça. Si je dis en anglais, comme dans « Apocalypse Calypso », « Une bulle, on baise », c’est juste horrible, alors que là ça reste beau. Je ne sais pas pourquoi ! Vous devez me le dire !

Peut-être que ça n’a pas le même sens quand on le dit…

C’est exactement la même signification, c’est juste que c’est plus nuancé, plus complexe. Pourquoi les Français peuvent dire dans une chanson pop qui peut passer à la radio « on baise » et en anglais, ça fait naze ou vulgaire ? Voilà le plaisir de chanter dans une langue différente ! Moi je peux le faire et c’est super important.

Tu l’avais déjà fait avec « Boum boum boum » ou « Ice Cream »…

Ah non, pas de la même manière ! « Boum boum boum », c’est plus nuancé, « Ice Cream » c’est totalement des métaphores. Là, c’est direct, c’est frontal, mais ça reste élégant. C’est curieux…

Il y a une chanson très jolie sur l’album c’est « Moi, Andy et Paris ». J’étais étonné car elle évoque ton compagnon mais c’est une chanson de rupture !

Oui…

Mais vous êtes toujours ensemble, je crois, non ?!

C’est dommage que ta voix ne s’entende pas dans cette interview parce qu’elle me fait rire. (Rires)

Je prends des pincettes ! Pourquoi avoir fait ce choix au lieu d’une pure chanson d’amour ?

Nous, ça fait 18 ans qu’on est ensemble, mais je crois que chaque grande histoire d’amour si vous voulez, ou long-terme, est formée de beaucoup de ruptures. Quand on réussit à faire un pont avec une grande rupture, ça devient une force, comme si c’était des muscles. Le plus on arrive à en former, le plus on pourra peut-être y résister. Heureusement, ça garde la vie intéressante… On a tous besoin de piquant. Il ne faut pas juste vivre sur du pain blanc et de la Vache qui rit. (Rires)

J’ai lu que ton compagnon était quelqu’un qui n’aimait pas la lumière et qui trouvait que ton métier prenait trop de place. Tu as pensé à tout arrêter par amour ou pour faire passer ta vie privée en priorité ?

Tout arrêter, je ne sais pas ce que c’est. J’ai commencé très jeune, et je ne parle même pas de mon premier album car j’existais avant « Relax, Take It Easy » !

Oui, j’ai appris dans le podcast « Canapé six places » que tu as eu ton premier boulot à 8 ans !

Premier job payé à huit ans exactement ! (Rires) Mon système de valeur pour moi-même, et c’est horrible de le dire, c’est aussi connecté au fait que j’aime mon travail et que je veux le faire. C’est pas que j’aime tout ce que je fais de la même manière… Il y a des trucs dont je suis fier et d’autres que j’aimerais bien effacer mais ça fait partie du processus. Tout arrêter pour une vie privée ce serait impossible car la vie privée souffrirait. Je serai complètement intolérable. Il faut trouver un équilibre, et peut-être que je ne l’ai pas trouvé pour l’instant. Peut-être que c’est un challenge pour le futur…

Cette chanson est intéressante aussi car tu es l’un des rares artistes masculins queer à chanter son amour pour un garçon. C’est important pour toi, pour la représentation ?

Il y avait cette tendance, il y a quelques années… Je me souviens, je voulais écrire pour un groupe français, je suis allé les voir. Je leur ai dit : « J’aimerais bien écrire sur ça et ça, ce serait très beau d’entendre ça dans vos bouches ». Ils m’ont dit : « Mais il y a un message ? ». J’ai dit : « Ce n’est pas un engagement, mais c’est un message oui ». A l’anglo-saxonne quoi, il faut savoir pourquoi on écrit et après on peut écrire pour quelqu’un. Et le groupe m’a répondu : « Non mais les messages c’est pour la Poste, c’est pour les facteurs ! ». Je me suis dit : « Mais pourquoi il y a cette tendance à ne pas s’engager ? »

C’est fou !

Maintenant, heureusement, ça a complètement changé. Dans la pop, il y a énormément d’engagement. Je n’écris pas une chanson comme « Moi, Andy et Paris » en pensant que c’est pour la représentation. Je ne bloque pas ce qui sort de ma tête ou de ma bouche parce que j’ai envie de le dire, ou par peur que ça va être mal pris ou que quelqu’un ne va pas être d’accord avec la perspective… Il ne faut pas. L’idée c’est d’avoir un engagement constant, mais qui reste poétique et artistique. C’est très puissant, et c’est aussi puissant pour l’artiste. J’étais pas comme ça quand j’étais plus jeune, mais la musique m’a donné la possibilité de l’être. Il y a plein de manières différentes de se libérer, de se sentir engagé. Il faut trouver votre propre manière. Moi j’ai trouvé la mienne.

La chanson « Doucement » a l’air de faire écho au harcèlement scolaire…

Pourquoi ? C’est intéressant…

C’est l’histoire de quelqu’un en souffrance, qui n’a « pas beaucoup d’amis dans son téléphone » par exemple…

En fait, ça parle du sentiment d’être isolé et de ne pas avoir de valeur pour soi-même. Ça peut être le résultat de beaucoup de choses. Du harcèlement en général, scolaire aussi, ou d’une version adulte de la même chose. Ça dit surtout que si tu ralentis, tu peux voir plus loin. Si tu vas trop vite, tu ne peux pas prendre en considération la distance, la vue longue qui te donnera de la perspective sur ce qui est en train de se passer dans ta vie. Je pense que c’est super important. Quand on se sent dévalorisé ou isolé, c’est comme si la vie était là. (Il colle sa main sur son visage) On voit rien, on voit juste devant nous. En anglais, on dit « pouvoir faire la différence entre l’arbre devant soi et la forêt ».

Tu étais récemment avec Brigitte Macron ou Gabriel Attal dans un lycée récemment pour parler du harcèlement scolaire. Ça t’a fait du bien personnellement de partager ton vécu ?

J’ai parlé devant ces enfants, et ils étaient beaucoup plus impressionnants que le ministre de l’Education ou Madame Brigitte Macron. (Rires) C’est eux qui me faisaient peur dans ce contexte. J’étais dans un lycée, ils étaient 350, de 11 à 17 ans. Je ne savais pas ce que j’allais dire, je n’avais rien écrit, d’un coup je commence à parler et je sens ce besoin d’être complètement transparent par rapport à ce que j’ai vécu. Je pense que c’est très important de le faire. Rester vrai, juste dire : « Voilà, moi ça s’est passé comme ça et c’était vraiment mauvais et je vous explique à quel point. Mais il y avait une solution, même si je ne le savais pas. Avec un peu de recul, je vous explique. Et peut-être vous pourrez vous approprier une partie de cette histoire dans votre propre défi ».

C’est important d’avoir des références.

Il faut être à l’écoute, il faut que les enfants soient écoutés. Il ne faut pas qu’on le dise et que tout le monde s’en fiche. C’est trop souvent le cas. De l’autre côté, il faut provoquer une sorte de communauté, une vraie communauté, entre les murs de l’école et autour. Dans une communauté, c’est plus facile d’y créer des liens et de faire le pont entre des gens très différents, et provoquer plus d’empathie. On ne peut pas donner des cours d’empathie mais on peut faire beaucoup plus pour renforcer et encourager le sentiment d’une communauté.

Dernière question, tu es de retour dans « The Voice ». Tu arrives encore à être surpris ?

Je suis revenu et je suis content d’avoir eu un break. C’est une émission que j’aime beaucoup, surtout la version en France, car elle est très différente des autres. Entre les deux frères à ma gauche, et Vianney et Zazie… Même Zazie, elle est différente. Ça parle très vite et très fort. (Rires) Ça va très vite, c’est une énergie complètement différente. J’étais étonné à quel point la mécanique peut rester la même mais à l’intérieur tout peut changer, l’énergie peut changer. Ça m’a plu énormément. Je me suis beaucoup amusé sur les auditions. Et cette ambiance, elle est fondamentalement importante. S’il n’y a pas cette ambiance, vous n’aimerez pas l’émission, c’est sûr.

Source : Pure Charts



Concours de Noël ouvert à tous : «Que ta tête fleurisse toujours »

MikaWebsite[.Com!] est heureux de présenter son nouveau concours : « Que ta tête fleurisse toujours ». Il y aura 1 seul et unique gagnant !

Ce concours est ouvert à tous les internautes qui résident en France métropolitaine. Pour participer et prendre connaissance des modalités cliquez ici ou sur la photo ci-dessus, ou rendez-vous dans le menu en haut de la page dans la rubrique « Association Loi 1901 », puis cliquez sur l’onglet « Concours ».

Source : MikaWebsite[.Com!]



Festival de Carcassonne : Mika en concert le jeudi 25 juillet 2024

De retour avec un nouvel album « Que ta tête fleurisse toujours », Mika vient écrire un nouveau chapitre au Festival de Carcassonne avec son Apocalypse Calypso tour ! Il sera en concert au Théâtre Jean-Deschamps le jeudi 25 juillet 2024.

Artiste aux multiples disques de platine, il révèle son nouveau défi : un album 100% en français, « un album francophone », sorti en décembre 2023, à travers lequel il explore une part inédite de son intimité et honore ses identités multiples, toujours en mouvement. Il y a comme toujours dans ses mélodies et ses textes cette candeur joyeuse et décalée lorsqu’elle rencontre la profondeur de son message. À l’image de ce nouveau spectacle qui s’annonce intensément joyeux et émouvant !

Ouverture de la billetterie le mardi 5 décembre sur le site officiel du festival de Carcassonne.

Tarifs : 59€* en placement libre – Carré Or : 69€*

*Frais de location inclus. Seules les places en carré d’or sont numérotées.

Source : MikaWebsite[.Com!]Festival de Carcassonne



Interview « Max Sudinfo » – Mika : « Je n’ai jamais voulu me retrouver seul dans ce business »

Sa pop a toujours été fleurie et colorée. Mais ce qui frappe en rencontrant Mika est bien plus profond: la force de son engagement, la réflexion sur lui-même, sur son métier et sur la société qui l’entoure. Élégamment, joyeusement aussi, il se raconte en chansons dans «Que ta tête fleurisse toujours» et nous en dit bien plus encore ici…

Retrouvez cette interview dans le supplément « MAX » (n°108) du journal « Sudinfo » (n°324) du samedi 02 décembre 2023.

Cliquez et téléchargez les pages du magazine au format PDF.

Source : MikaWebsite[.Com!]



Vidéos : Mika sur le plateau de la « Star Academy 2023 »

Le samedi 02 décembre 2023 était diffusé sur TF1 le 5ème prime de la « Star Academy ». Plusieurs artistes étaient invités, dont Mika ! Revivez ses prestations du chanteur !

Lénie, Pierre et Axel sont les trois chanceux qui ont décroché un medley avec Mika. L’artiste interprétera en duo avec les élèves trois de ses grands titres. Lénie chantera « Relax », Pierre « Elle me dit » puis Axel, « Happy Ending ». Un medley plein d’énergie et de peps !

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Toute la semaine, les élèves ont répété leur collégiale. Pour ce cinquième prime, c’est tous ensemble (sans les nommés) qu’ils vont interpréter un titre dElton John : “I’m Still Standing”. Mika rejoints les élèves sur le plateau pour terminer la chanson avec eux.

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Sur le plateau de la Star Academy, Mika vient nous interpréter son titre « Jane Birkin » tiré de son album « Que ta tête fleurisse toujours ».

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Source : MikaWebsite[.Com!]MYTF1



Vidéo : L’invit.live – Retrouvez le live de Mika pour le lancement de son nouvel album I E.LECLERC

Tout est dans le titre de la news : L’invit.live – Retrouvez le live de Mika pour le lancement de son nouvel album I E.LECLERC !

Bon visionnage et téléchargement !

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Source : YouTube ELeclercFranceMikaWebsite[.Com!]



Vidéo : Interview « Franceinfo » – Mika : « La créativité permet de garder l’espoir »

Tous les jours, une personnalité s’invite dans le monde d’Élodie Suigo. Ce vendredi 01 décembre 2023, l’auteur, compositeur et interprète, Mika. Il sort son sixième album : « Que ta tête fleurisse toujours » et prépare une tournée qui débutera en mars prochain.

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Source : MikaWebsite[.Com!]Franceinfo



Article « Le Figaro » : Mika, chanteur polyglotte, de retour avec un nouvel album

PORTRAIT - À 40 ans, la pop star sort son premier album en langue française. Une réussite de plus à porter à son crédit.

Mika vient d’avoir 40 ans mais il en paraît au moins dix de moins. Le temps ne semble pas avoir d’emprise sur cette pop star étincelante, qui a réintroduit le glamour et les refrains acidulés dans la musique anglo-saxonne. Il lui aura fallu atteindre cet âge symbolique pour sortir son tout premier album en français. «C’est à la fois une envie et un défi. Je me suis aperçu, il y a quelques années, que lorsque j’accepte de me lancer dans un projet sans savoir comment le réussir, ça me provoque une instabilité qui me réveille et me stimule», explique-t-il. Une sorte de bain de jouvence pour cet amoureux des langues qui n’aime rien tant que se remettre en question. «J’aime toujours apprendre de nouvelles langues: cela me donne l’impression que mon cerveau se réveille d’une autre manière.»

Le chanteur aurait pu faire comme tant d’autres, aller à la pêche aux auteurs pour qu’ils lui confectionnent des textes sur mesure. Il a préféré s’impliquer corps et âme dans l’écriture, ne lâchant pas son principal collaborateur, Doriand, d’une semelle. «Il me fallait trouver une manière de retrouver mes réflexes anglais dans la langue française quand j’étais en train d’écrire. Ce n’était pas facile pour Doriand, on a pas mal clashé», raconte le chanteur.

À l’arrivée, le disque montre une autre facette d’un artiste dont on pensait avoir fait le tour, et lui confère une profondeur nouvelle. «Je voulais avoir un bon accent évidemment, mais sans trop gommer ma personnalité», confie-t-il. Sur le disque, il rend hommage à Jane Birkin, qui avait érigé son accent anglais au rang de signature artistique. Comme elle, Mika sait que ce choix assumé est un gage d’authenticité. La sienne ressort de manière encore plus vive sur ce disque, peut-être parce qu’elle est frappée du sceau de l’authenticité.

Mika est l’ennemi déclaré du snobisme. Toute sa carrière ressemble à une croisade contre ce réflexe de classe qui pollue trop souvent l’approche de la musique. «Je suis resté fidèle à l’esprit créatif qui m’animait à l’adolescence, lâche-t-il. Je pense que tout est possible, qu’il n’y a ni barrière ni frontière.» Au-delà de son parcours musical, toute sa vie peut-être abordée à l’aune de cette déclaration d’intention. «Il faut assumer de porter de la couleur dans une soirée où tout le monde est vêtu de noir» résume-t-il avec un joli sens de la formule. Né à Beyrouth dans les années 1980, de nationalité américaine, homosexuel, Mika est une publicité pour le vivre-ensemble, un plaidoyer vivant pour la tolérance et l’ouverture d’esprit. Un hymne à la résilience, aussi, un peu comme l’un de ses modèles avoués, Elton John, qui fut rejeté et moqué à l’adolescence avant de devenir une pop star flamboyante et outrancière.

Homme de réseaux

«Le succès peut créer une bulle de protection à l’intérieur de laquelle l’air est plus respirable», dit-il, pas dupe. Infatigable étudiant de la vie, ce polyglotte (il parle anglais, français, italien et espagnol) est en train d’apprendre le grec et aimerait reprendre l’étude de la langue arabe. «Il y a moins de locuteurs autour de moi depuis la mort de ma mère. Toutes ses copines lui parlaient dans cette langue.» Mais le jeune quadragénaire continue de rêver en anglais, la langue de son éducation scolaire. «Ma mère était née de père syrien et de mère libanaise et parlait l’arabe, qui est devenu ma langue refuge. Quand on s’est déplacés, à Londres, c’est devenu le français. Voilà pourquoi je ne l’ai jamais perdu. Mes parents sont restés ensemble près de quarante ans. On a appris à être très ouverts aux cultures autour de nous.» Mika en a tiré un côté lumineux et extrêmement séduisant. Il est du genre à faire l’unanimité autour de lui. «Je ne me suis jamais vraiment posé la question» affirme-t-il pourtant. Homme de réseaux, Mika déplore la disparition de lieux de convivialité entre artistes. «On a perdu la culture des clubs où les artistes se croisent, les restaurants où l’on se rencontre.»

Son nouvel album permet à Mika d’afficher une personnalité moins lisse que ce qu’on a longtemps pu percevoir de lui. «Mon côté Wasp (White Anglo-Saxon Protestant, NDLR) s’amuse-t-il. J’ai dû me libérer un peu de ça.» Victime de harcèlement scolaire dans sa jeunesse, Mika n’hésite pas à prendre la parole sur un sujet qui concerne toujours particulièrement la société française actuelle. «J’ai subi cela de l’âge de 8 à 17 ans. C’était long. Les conséquences sont énormes quand ça se passe et il faut absolument faire quelque chose. Il faudrait que les gens de pouvoir disent publiquement qu’ils n’en ont pas fait assez. Quand les parents d’un enfant écrivent plusieurs fois à l’école ou à la région et que tout le monde s’en fiche, l’enfant est en danger de mort. Le grand problème, c’est avoir honte de parler de ce qui se passe: cela provoque comme un cycle où on s’enferme et on se retrouve de plus en plus isolé. Il faut casser ce cycle. Je me suis retrouvé dans des situations où j’avais des problèmes avec un prof en particulier, une femme qui faisait des choses hallucinantes. Des humiliations. Et il n’existait aucune procédure pour aider l’enfant que j’étais. Par chance, j’avais une famille forte, qui m’a retiré de cette école. Je n’écrivais plus, je ne lisais plus. Ma mère m’a permis de me reconstruire en me faisant étudier la musique. L’empathie et la curiosité, sont les deux secrets du bonheur.»

Source : Le Figaro



Interview « Vanity Fair » : Mika, engagé poétique

Mika sort ce 1er décembre « Que ta tête fleurisse toujours », un premier album tout en français : l’occasion, autour de douze titres pop et intimistes, d’évoquer les identités multiples, la poésie de Jane Birkin et la construction d’une formidable et étonnante maison mentale.

Mika n’est jamais là où vous pensez le trouver. En cette fin d’automne, nous l’avons retrouvé à Paris à l’occasion de la sortie de « Que ta tête fleurisse toujours », un sixième album entièrement écrit et chanté… en français. Le caméléon multi-talents, capable d’animer une émission de télévision grand public comme de subjuguer la Philharmonie de Paris avec une version symphonique de ses plus grands succès, est une star non seulement dans l’Hexagone, mais aussi en Italie, en Amérique et au Royaume-Uni. À la veille de la sortie de cet opus aussi pop que sensible, c’est du côté de la place de la Concorde, miraculeusement baignée de soleil, que l’on retrouve un jeune homme de 40 ans en costume de velours clair, grand sensible à l’œil espiègle, capable aussi bien d’évoquer le maelström lumineux et revendiqué de ses identités plurielles que la disparition des êtres chers, les injonctions contradictoires de la société de consommation et la construction, tout en intimité, de ce qu’il appelle une maison « à soi ». Au tempo dansant d’une Calypso apocalyptique, récit d’une rencontre automnale, à l’heure où le chanteur finalise sa tournée européenne du mois de mars 2024.

À l’heure où sort cet album entièrement en français, on se demande quel Mika nous rencontrons ici : le Mika français, l’amoureux de l’Italie, le Mika américain, le Mika libanais…? Vous chantez d’ailleurs toutes ces identités dans la chanson « Passager »…

Vous savez, ici, je suis français, aux États-Unis, je suis anglais, et en Angleterre, on me dit américain… Dans la presse britannique, on a longtemps écrit que j’étais trop « expressif » pour les Anglais. Le Telegraph disait que j’était trop « latin ». Et je ne parle pas des commentaires homophobes qui ont continué… Aujourd’hui, heureusement, ça a changé. À un moment, je me suis dit que ces commentaires étaient peut-être des compliments méchamment écrits. Et n’oubliez pas mon côté italien : il n’y a qu’en Italie qu’existe cette façon de se réunir, de se retrouver entre gens différents et de passer des moments formidables, même si l’on s’engueule. Mais l’Italie est arrivée plus tard : longtemps, j’ai pu chanter du Scarlatti tout en étant incapable de commander un café.

Ce mélange d’identités , d’histoires, d’origines en dit beaucoup sur vous mais aussi sur l’époque…

J’ai toujours connu ça : cette incapacité à être placé, à être situé quelque part, précisément. Ça vient beaucoup de ma famille. Ma mère était d’origine libano-syrienne, tout en étant née à New York. Son père venait de Damas, il avait 60 ans, et sa mère, qui parlait à peine anglais, était beaucoup plus jeune. Quant à mon père, c’est un Américain, mais né à Jérusalem, qui a vécu au Caire, et pour qui le Moyen-Orient aura été un des grands amours de sa vie. Mon père et ma mère se sont croisés à un cocktail. Ils se sont retrouvés plus tard, dans un café, mon père a déclaré sa flamme… et il se sont mariés.

Il y a quelque chose de terriblement romanesque dans toutes ces histoires.

Disons que ce sont plein de facettes différentes, et que certaines rencontres, certaines situations sont le résultat d’un instant, d’une étincelle, d’un KO… Ça peut être poétique, et dangereux aussi. Mais aujourd’hui, si les gens se demandent ce que je suis et ce que je représente, je trouve ça fabuleux.

Parce que tout relève du mystère?

Je suis habité par cette idée que l’on naît d’abord d’une transmission de cultures, même avant de les vivre véritablement. Ça vous marque irrémédiablement. C’est quelque chose que l’on retrouve dans des livres d’immigrés, des livres de deuxième génération, dans Tout est illuminé de Jonathan Safran Foer : la transmission du déracinement. Moi, la musique m’a permis de réunir et de transformer ces choses un peu différentes et de me construire une maison. Une maison comme une idée : mentale. On ne peut pas me l’enlever, les huissiers ne viendront pas frapper à la porte de cette maison mentale.

Qu’est ce que vous appelez votre maison mentale?

On a vécu beaucoup de choix radicaux dans ma famille. Quand j’en étais à mon troisième album, j’avais une carrière en France, aux États-Unis, je voyageais toujours en Asie, en Italie. Je vivais à Londres, et j’étais tellement obsédé par cette idée d’une maison à moi que je m’étais installé dans un studio, en dessous de chez ma mère, pour mettre de l’argent de côté et acheter quelque chose. C’est ce que j’ai fait. Voilà : pour la première fois, j’avais ma maison. Mais le problème, c’est que je ne suis pas ma mère, je ne suis pas mon père. Il n’y avait pas la vieille dame libanaise toujours installée sur la troisième marche de l’entrée, qui a fini par vivre chez nous jusqu’à sa mort à 98 ans. Ni Brinker, la première personne que nous ayons rencontrée dans le hall, et qui dormait chez nous alors qu’il faisait ses études et ratait ses examens, et qui me disait, quand je m’énervais avec mes sœurs : « Relax, take it easy… » J’ai réalisé que j’avais acheté des murs parce que ça me rassurait. Mais je me suis rendu compte que ce n’était pas les murs l’important, mais la culture dans les murs, même quand ils ne vous appartiennent pas, et la chaleur humaine que vous y créez.

Qu’est ce-que cela a changé en vous?

Je me suis dit : il faut se mettre en marche et créer à mon tour une troupe, comme celle que mes parents ont créée. Je me suis dit : j’y vais. J’ai arrêté de faire semblant, de penser que les voyages n’étaient que les tournées. J’ai amélioré ma connaissance des langues, j’ai rencontré des artistes, des auteurs… À Milan, au moment où mon italien me le permettait, je me suis retrouvé avec un standing lunch engagement chaque jeudi, pendant deux ans, avec l’écrivain Dario Fo, que j’avais étudié à l’école… J’ai fait la même chose partout, j’ai voyagé, et cette troupe a commencé à se former. Même à la télé : j’apporte mon propre monde, mes tenues sur mesure. Les perles de Valentino, les chaussures à message de chez Christian Louboutin, ça a été une façon de construire ma maison, mais sans les murs de mon enfance.

Vous êtes devenu « adulte »?

Oui, en tout cas selon ma mère qui s’en est rendu compte. Elle m’a dit : « Ne fais pas ton trou du c…, si tu penses que tu peux prendre tout ce que je t’ai apporté et me laisser moisir à la maison, va te faire f… Je viens. » Et elle est venue. Tout le monde connaissait ma mère, et même simplement l’idée de ma mère, qui n’était plus cette femme qui me conduisait en Toyota de mes 8 à 15 ans pour aller chanter. Et puis l’urgence et la joie du chaos étaient revenues dans ma vie depuis le premier album, avec ces différentes cultures qui ont pris chacune leur place sans avoir à s’excuser. Bien sûr, il y a une partie de moi qui est française, une italienne, une américaine, une libanaise… est-ce que tout doit se mélanger pour autant ? Non, pas nécessairement.

C’est un album entièrement en français : qu’est-ce que cela signifie pour vous aujourd’hui?

C’est le bon moment. Une manière ouverte et candide, si vous le voulez, de dire que le français a sa part dans mon identité concrète pour le reste de ma vie, et que j’en suis fier. Même si je sais que c’était un risque. Ma palette d’écriture est plus limitée, je parle le français beaucoup mieux que je l’écris. Mais bizarrement, dans cette palette réduite, je suis allé plus vite à l’essentiel. Ça a renforcé une qualité pop anglo-saxonne : des mots simples pour exprimer des situations complexes et très larges.

Vous rendez hommage à Jane Birkin, qui a été aussi un extraordinaire cocktail d’identités…

C’est amusant, la manière dont les Anglais ont en quelque sorte réclamé Jane Birkin. Après tout, c’est la chose la plus chic au monde que de s’approprier Jane Birkin. Pour moi, les gens peuvent disparaître, l’idée reste. Jane Birkin, c’est l’érosion des frontières entre deux cultures, pas seulement française et anglaise, mais aussi le haut et le bas, la pudeur et le côté dévêtu, l’intellectuel et le populaire. Je trouve que c’est l’exemple parfait de la responsabilité idéale de chaque artiste : s’engager poétiquement, à 100 %. Pour moi, c’est une envie qui se développe toujours plus et surtout, une ambition.

Qu’y a-t-il de britannique dans cet album?

Une attention très anglaise aux détails. Je l’ai pensé comme un soleil, je voulais de la chaleur même dans des moments qui évoquent la mort, par exemple dans C’est la vie. Cet album, c’est une bulle, on peut y rentrer, l’écouter seul : c’est une succession de petites histoires reliées entre elles par la musique. Il y a cette idée de la connexion, de l’accessibilité, de la profondeur.

Comment l’avez-vous conçu?

Je voulais l’écrire d’une manière très précise. Et pour cela, je me suis entouré de deux personnes : Doriand, qui a beaucoup d’expérience (il a écrit pour Lio, Polnareff, Bashung… ndlr) et Carla De Coignac, qui a 22 ans, qui est bluffante, à la fois touchante et tough. C’est un énorme contraste entre les deux, et je voulais ce clash. Il y a aussi d’autres compositeurs, Renaud Rebillaud, qui m’exprimait vraiment une envie de faire de la pop à ADN anglo-saxon, Valentin Marceau… C’est un petit comité. On a enregistré une grande partie en Toscane. Et je peux vous dire qu’une partie de l’équipe italienne chante désormais en français depuis un an.

À l’heure du streaming, que représente la réalisation d’un album entier?

C’est la chose qui me torture le plus. L’idée de tout livrer, de le finir, de tout soigner, c’est dur, et je crois que je suis probablement dur avec les autres. Mais tout est super important : chapitrer mon travail et ne pas être trop guidé par un vent numérique. Le vent numérique, il vous déstabilise et vous emmène loin de l’idée sur laquelle vous devez vous concentrer, votre vision artistique. Quand je parle de vent, je pense aux streams : une chanson par ci, par là. Qui peuvent réserver des bonnes surprises : mes plus gros chiffres sont arrivés d’une manière inattendue, de Big Girl aux États-Unis à Popular Song au Royaume-Uni – une chanson que la maison de disques ne voulait pas sortir. Donc l’album est important pour me concentrer et pour me lancer des défis. Je ne suis pas écrivain comme ceux qui écrivent des livres – et je trouve ça impossible qu’un jour on puisse ne plus écrire de livres…

Vous aimez les objets, et l’album est aussi un objet physique…

Il sort en vinyle et en CD avec une utilisation minimale du plastique. Si l’objet est beau, s’il dure, ça vaut le coup.

Y a-t-il des chanteurs français qui vous ont marqué?

Je suis obsédé par Françoise Hardy. Elle le sait. Et qu’elle le sache, gentiment, c’est l’une des plus belles choses de ma vie. Mais il y a aussi Barbara, Georges Moustaki, Colette Magny que peu de gens connaissent. Et Trenet, et Brassens avec ses gorilles et ses bancs publics qui m’évoquaient Tintin. Il y a chez eux une certaine irrévérence, une manière de s’engager qui a marqué ma manière de voir la chanson française – et on retrouve ça, aussi, chez Orelsan. Ce qui est plus dur, aujourd’hui, c’est que les communautés d’artistes se sont un peu dissipées, c’est souvent chacun son clan : j’aimerais qu’on soit plus réunis.

Si vous fêtez la sortie de l’album…

C’est moi qui cuisine, qui choisis les fleurs, et de très bons vins. Tout sera basé sur la couleur, les mélanges : un plat italien avec des épices, des teintes, des acidités du Liban dessus. Des plats traditionnels français auxquels on rajoute des herbes, des couleurs… Dans la cuisine que j’aime, il y a toujours de la couleur, du parfum, et quelque chose qui croque. Et bien sûr du très bon vin, français ou du nord de l’Italie.

Source : Vanity Fair



Interview « Le Progrès » – Mika sort un album tout en français : « Ce projet dévoile une nouvelle partie de mon identité »

Son enfance déracinée, le harcèlement scolaire dont il a été victime, le décès de sa mère… Mika a accepté de se livrer au cours d’un entretien, à l’occasion de la sortie ce vendredi de son nouvel album intitulé Que ta tête fleurisse toujours. Le chanteur star de 40 ans sera par ailleurs l’invité du prime de la Star Academy, samedi soir sur TF1.

Vous sortez un nouvel album ce vendredi, que pouvez-vous nous en dire ?

« C’est un nouveau terrain de jeu pour moi. C’est un album qui m’a tellement plu dans le processus d’écriture et de production que je ne voulais pas le finir, je ne voulais pas sortir de la bulle dans laquelle il m’a plongé pendant ces deux dernières années. »

Cette bulle que vous évoquez, c’est aussi une bulle d’oxygène nécessaire à votre créativité ?

« C’est exactement ça. Souvent quand on parle de bulle, ça a une connotation négative mais pour moi non. Quand je rentre dans cette bulle, ça me nourrit, ça me donne de l’oxygène et de la matière sur laquelle je pourrai m’appuyer dans les années à venir. »

C’est votre premier album exclusivement écrit en français. Pourquoi ?

« C’est quelque chose que je voulais faire depuis très longtemps. Je me suis enfin senti prêt à le faire et à défendre ce choix. Ce n’est pas évident car je suis considéré par beaucoup comme un artiste anglo-saxon. Réaliser un projet 100 % francophone dévoile une nouvelle partie de mon identité à mes fans, ça leur permettra de mieux me connaître. »

Vous vivez où actuellement ?

« (Rires) Je suis basé entre les États-Unis, l’Angleterre, l’Italie et le reste du temps je suis en voyage ou en tournée. Mon décor change beaucoup mais ma musique m’accompagne où que j’aille, c’est elle mon cadre. Ma maison je la transporte. »

Samedi soir, vous serez l’invité du prime de la Star Academy, vous serez également jury dans l’édition 2024 de The Voice… C’est le grand retour de Mika ?

« Oui ! Mais je n’étais pas complètement absent non plus. J’ai réalisé des projets un peu plus pointus, de niche, moins exposés, comme des bandes originales de films ou encore des projets philharmoniques. Pour moi, c’est primordial de profiter des moments d’accalmie médiatique pour prendre le temps et le risque de me positionner sur des projets plus profonds, moins commerciaux. Cet équilibre m’aide à me ressourcer sur le plan artistique et humain. »

Dans votre nouvel album, vous rendez hommage à Jane Birkin. Qu’a-t-elle représenté pour vous ?

« J’ai toujours été admiratif d’elle. J’ai écrit cette chanson 10 mois avant sa disparition. Pour moi elle représente la passerelle entre la culture anglo-saxonne et la culture francophone. À la fois pointue à la fois pop ; un temps intello, un temps frontale et accessible ; profondément charnelle, sensuelle et en même temps extrêmement élégante et jamais vulgaire. C’est essentiel d’avoir des artistes qui représentent l’excellence mais aussi une sorte de poésie engagée. La pop sans poésie, ça n’a pas de valeur. »

Elle a eu l’occasion d’entendre ou de lire votre chanson avant de mourir ?

« Je ne sais pas… Elle n’était pas bien. Je pense qu’elle ne savait pas. J’ai échangé avec Lou Doillon – l’une des filles de Jane Birkin – et elle m’a envoyé un très gentil message. Pour moi c’était très important, si ça avait été ma mère… J’aurais voulu être en mesure d’entendre la chanson avant les autres. »

Ces dernières années, en plus du Covid, vous avez connu une période compliquée sur le plan personnel avec la perte de votre mère… Que représentait-elle pour vous ?

« C’était une relation assez chargée. C’était ma mère mais aussi celle qui m’a formé musicalement, on a commencé ensemble. On s’entraînait 5 h par jour… Sa perte a complètement influencé la personne que je suis… et mon album. Dans les épreuves difficiles de la vie, on a parfois l’impression que tout est en train de brûler, que tout s’écroule. Mais il faut comprendre qu’à cet instant-là, précisément, se présente à nous un choix existentiel : soit on s’en tire par le haut, soit on s’effondre. Il faut tout faire pour pouvoir, d’une manière ou une autre, s’en sortir en étant le plus joyeux possible. »

Mika, c’est aussi elle ?

« Mika c’était aussi elle. Maintenant c’est moi. Cette transition vers le ‘‘juste moi’’ a pris plusieurs années. Il y avait beaucoup d’amour et de tendresse mais c’était aussi une relation très dure parce qu’il y avait beaucoup de pression, de larmes. Mais en même temps, elle était tellement bienveillante, qu’elle savait toujours à quel moment elle devait s’arrêter et relâcher un peu la pression. »

Enfant, vous avez été victime de harcèlement scolaire…

« J’ai été victime de harcèlement à l’école oui. Ça a commencé très jeune et les ‘‘thèmes’’ ont évolué jusqu’à mes 17 ans. Ça a pris de nombreuses formes : d’où je venais, mon accent, comment je m’habillais, ma sexualité, le handicap de ma sœur… J’ai souffert de ça de manière très profonde, il y a même des périodes où j’ai arrêté de lire, arrêté d’écrire, de parler, de communiquer… La musique a été pour moi un refuge. Une sorte de nouveau moyen de m’exprimer, de reconstruire une estime de moi-même. Je me sentais tellement dévalorisé que plus rien ne semblait valoir la peine. Qu’est-ce que j’en ai à faire de faire mes devoirs si je suis une merde ? Quel intérêt de préparer des dictées si je suis une merde ? Cette image de moi-même avait fini par rentrer dans ma tête et était renforcée tous les jours. Je ne valais rien. »

Les professeurs ne vous ont pas aidé ?

« Certains profs m’ont aidé, tard. D’autres ont contribué à renforcer ce harcèlement. C’était costaud, c’était dur. »

Si vous aviez un enfant victime de harcèlement scolaire devant vous, quel conseil lui donneriez-vous ?

« J’aimerais lui dire que ce qu’on raconte sur lui sont des mensonges auquel il ne doit pas croire. Que cette dévalorisation est une illusion utilisée pour abuser et pour harceler. Lui dire qu’il a de la valeur. »

Vous avez vécu la première année de votre vie au Liban, que représente ce pays pour vous ?

« Je suis parti du Liban à un an et demi. Pour mes frères et sœurs et moi-même, qui avons tant été déplacés, déracinés… Porter en soi un pays qui a une personnalité aussi forte, alors même qu’on ne s’y trouve pas physiquement, c’était très rassurant. Pour moi le Liban, c’est comme un refuge. J’y vais souvent, je fais des concerts là-bas et je suis d’ailleurs en train d’essayer d’organiser un nouveau concert. Je déteste l’expression péjorative  »c’est Beyrouth » que j’entends parfois pour décrire le chaos, la guerre. Ce n’est pas ça le Liban. C’est un esprit de cohabitation, de coexistence, ce n’est pas juste le bruit de la politique extrême. »

La guerre entre Israël et le Hamas menace de se propager au Liban, ça vous inquiète ?

« Je suis inquiet pour le peuple libanais de la même manière que je suis inquiet pour toutes les victimes de ce conflit. Les Libanais ont été victimes de trop longues années de guerre civile, d’atrocités, de violences physiques et économiques et donc ce retour de la violence est effrayant. Surtout quand on pense à la jeunesse de ce pays qui ressent déjà de la frustration quant au manque d’opportunités et d’avenir. Une jeunesse sans espoir, ça c’est dangereux. »

Le Liban n’a plus de président, n’a plus de ministres, connaît une crise économique sans précédent… Qu’est ce qui manque aujourd’hui pour que ce grand pays se remette sur pied ?

« Ce qu’il manque ? Plus de paix. »

Entre les Libanais ? Entre les différentes communautés ? Au sein des mêmes communautés ?

« Partout. Il manque plus de paix et de connexion humaine, cette idée que nous appartenons tous à une même communauté humaine. C’est ça dont manque profondément le Liban. C’est avec ça qu’on construit un État et une société qui fonctionne et qui peut tenir dans le temps. »

Vous êtes confiant quant à l’avenir du Liban ?

« La chose incroyable, c’est que j’y crois. Au plus profond de moi j’y crois. Je crois en la puissance de l’optimisme et au danger du fatalisme. »

Source : Le Progrès



Interview « Les Echos » – Mika : « La cuisine est un vrai plaisir, j’aimerais l’étudier sérieusement »

L’artiste libano-américano-britannique sort un premier album 100% en français, « Que ta tête fleurisse toujours ». Il est si gourmand que son dîner l’obsède dès le réveil.

Dans un nouveau titre, vous répétez « pour votre santé, bougez ». Vous vous appliquez ce slogan ?

À fond ! Je cours presque 50 kilomètres par semaine, je fais de l’escalade et du mountain bike, je me suis mis à l’équitation avec saut d’obstacles il y a une dizaine d’années et j’apprends la voile. Je ferai du sport tant que mes genoux fonctionneront, c’est la meilleure méditation pour moi.

Vous êtes fan de rugby ?

J’ai grandi en Angleterre où il y a une culture du rugby très forte. C’est un sport dans lequel des êtres remarquables manifestent leur envie de gagner avec une attitude de gentlemen. J’ai été ravi que certains matches de la Coupe du monde fassent des audiences de plus de 18 millions de téléspectateurs pour la première fois en France.

Vous avez animé l’avant-show de la finale. Stress ou plaisir ?

Un mélange de plaisir, d’exubérance, d’adrénaline, de stress et de panique à cause de la pluie mais, à la fin, j’en garde le souvenir d’un moment beau et poétique après sept mois de travail intense. Ce fut une rencontre magnifique avec les enfants de la mêlée des choeurs.

Vous avez pris plaisir à créer les costumes de ce mini-show ?

J’ai un atelier de création dans les Pouilles qui emploie sept personnes à fabriquer des vêtements, des décors et des objets au service de mon propos. Pour ce show, on avait découpé 1.500 petits morceaux de miroir au laser pour mon costume. Chaque enfant avait son habit sur mesure. Il y a quelques années, je présentais une émission télévisée en Italie, Stasera Casa Mika, qui était aussi un petit miracle de joie et de subversion, avec ses décors réalisés par des artistes hollandais exposés au MET et ses costumes créés par la maison Valentino. Un orchestre de 45 personnes jouait en direct. On a vécu des moments dingues, Monica Bellucci sortant d’un frigo, Sting d’un coeur géant, Kylie Minogue d’une maison de poupées. La vie serait moins intéressante sans ces moments-là…

Vous avez la réputation d’être gourmand ?

Chaque matin, dès le réveil, je pense à mon dîner. Je garde un carnet avec les bonnes adresses où j’ai mangé dans le monde entier. Après un concert, je peux faire deux heures de voiture pour retourner dans l’un de ces endroits : un petit resto à Naples avec ses chaises en plastique, une adresse dans les ruelles de Bari où l’on mange sur des tabourets en bois, une maison très années 1960 dans les collines du Piémont tenue par une mère et son fils. Comme je finis par connaître les restaurateurs, ils m’invitent souvent à manger seul dans leur cuisine, un vrai bonheur.

Vous cuisinez ?

Chez moi, le bureau, c’est ma cuisine ! Je prépare toujours des quantités astronomiques de nourriture. Je crois que j’ai la plus grande collection de Tupperware du monde pour stocker tout ça. Une vraie grand-mère libanaise hors de contrôle…

Que n’avez-vous pas encore tenté artistiquement qui vous fait envie ?

Signer une bande originale de film, par exemple pour un manga, mettre en scène un opéra, écrire la musique d’un ballet. Tant de choses me font envie…

Là, tout de suite, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?

Etudier sérieusement la cuisine, commencer tout en bas en épluchant les légumes puis apprendre des choses de plus en plus sophistiquées, étudier les cuissons, etc.

Source : Les Echos